Tous les défis littérairesLa pire histoire possible
Sylvain Laurent vous lance un défi !
Le nanar littéraire est rare, voire inexistant. Ce n'est pas faute de mauvais livres ; on cherche chaque année le pire de la rentrée littéraire sans garantie de réussite, on parcourt les tréfonds de Babelio et Goodreads pour découvrir l'histoire la plus stupidifiante, on rêve de trouver en vain enfin un ouvrage assez nul pour devenir drôle.
Alors certes la démarche du faux nanar n'est pas honnête ; nous nous inscrirons donc davantage dans une démarche de parodie. Baste ! Aujourd'hui, écrivons l'histoire la plus ignoble possible ! Style pompeux, stéréotypes, incohérences : tous les coups sont permis. À quelques exceptions près :
1) On tourne un genre en dérision : on ne se contente pas juste de faire quelque chose de minable, mais quelque chose de minable ET drôle ; et pour ça, il va falloir que le livre parvienne à captiver le lecteur malgré sa nullité.
2) Et ce genre est un genre qu'on connaît bien : on se moque des stéréotypes qu'il contient, pas ceux qu'on a dessus. Par exemple, si vous voulez faire de la SF avec des petits hommes verts... eh bien ça marchera pas parce que ça fait 50 ans que même les écrivains de troisième zone ne font plus ça.
3) On évite comme on peut le syndrome Kung Fury : pas de winks-winks permanents pour faire se complaire le lecteur dans ses plaisirs coupables ; au contraire, on va tenter de distiller un message en toile de fond via l'ironie pour apporter une réflexion sur le genre et inciter le lecteur à se demander pourquoi au juste cette œuvre est ratée.
À partir de là, écrire mal devient d'un coup très dur. Mais comme on dit sur Nanarland : le pire n'est jamais décevant !