Nous sommes donc toujours dans la salle du procès. Je me lève en suivant le mouvement et me dirige vers la sortie avec m. Russo.

- Je vous félicite, mlle Colombo, vous avez fait du bon travail.

- Cela grâce à vous, m. Russo. Vous avez été très compréhensif avec moi et je vous en suis reconnaissante.

Il est vrai que j’exagère légèrement mes paroles. Après tout, c’est lui qui va décider de ma note. L’avocat continue de parler et de faire mes louanges, mais tout ce que je vois, c’est Eros dans le hall du bâtiment, sans menottes, en train de récupérer ses affaires personnelles confisquées lors de son arrestation. Je trouve ça cruel qu’il ait dû passer 3 ans en prison, sans voir personne, et qu’aujourd’hui il ne soit relâché que parce que son père est mort.

- M. Lo Piccolo, appelle m. Russo. Vous pouvez venir ici un instant ?

Eros s’exécute et il se retrouve face à nous.

- En tant que votre avocat, j’aimerai que vous sachiez que si vous avez un problème d’insertion dans le monde, vous pouvez faire appel à moi. Tenez, prenez mon numéro.

- Euh, merci.

- Eh bien, vous parlez finalement.

J’esquisse un sourire tellement cette remarque me parait bête. Eros prend le papier et le met dans la poche de sa veste.

- Bien, à présent, je dois vous laisser, ma femme m’attend sûrement pour diner.

- Au revoir et à bientôt j’espère alors.

- Au revoir, mlle Colombo.

Je consulte ma montre pour la première fois depuis le début du procès. Il est 19h34. Je n’avais pas remarqué avoir passé autant de temps dans cette salle.

- Euh, je suppose que c’est aussi le moment pour moi de te quitter.

- Attends, j’ai réfléchis à ta proposition et…

Mais qu’est-ce que je fais ?

- J’ai vu un café pas loin d’ici, le Felicita si je ne me trompe pas. 21h, ça te va ?

Eros fait des gros yeux, comme s’il n’avait pas conscience de son physique et qu’il pensait que j’allais dire non.

- Oui, bien sûr, c’est parfait.

- Ah et une dernière chose, ma tante souhaiterai un selfie avec toi si tu veux bien.

Il parait encore plus amusé qu’il ne l’était déjà et approuve d’un signe. Je sors alors mon téléphone de ma poche et fais une photo avec lui. Ça fera un bon souvenir.

- A tout à l’heure, je lui dis avant de partir en direction de ma chambre d’hôtel.

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Et voilà, la première partie du livre est terminée !

J'espère que ça vous plait pour l'instant, et, encore une fois, n'hésitez pas à donner vos avis !