CONTENU MATURE

_________________________________________

Pour cette nuit, nous avons décidé de rester dans mon appartement. Sarah et Cléo sont parties dormir chez Dimitri. Lorsque nous rentrons, il est deux heures du matin. La fête a duré longtemps, et je crois qu’Eros a apprécié tout le monde. Je pose mon manteau et enlève mes chaussures. Je suis encore dans ma robe de mariée alors je dis à Eros que je vais l’enlever.

- T’as besoin d’aide ?

C’est vrai qu’il y a un corset fermé derrière.

- Oui s’il-te-plait.

On se rend alors dans ma chambre, et je sens la tension monter. Je tourne le dos à Eros pour qu’il défasse les ficelles de ma robe, ce qu’il fait. Je sens ses mains glacées sur ma peau et je frissonne. Lorsque j’enlève le haut de ma robe, je remarque qu’Eros a enlevé sa veste et légèrement déboutonné sa chemise. Je sais ce qu’il va se passer, il sait ce qu’il va se passer, on sait tous ce qu’il va se passer. Et j’appréhende énormément. Je finis d’enlever sa chemise et il me prend par la taille pour m’embrasser. Aucun de nous deux ne sait quoi faire, et c’est peut-être ça qui est le mieux. Il détache le bas de ma robe et toute la panique que je ressentais s’en va. Je suis vraiment à l’aise avec lui. Sa main se pose sur mes hanches et on recule tous les deux vers mon lit. Je m’y assois et Eros pose ses mains de chaque côté de moi. Il s’approche doucement alors je recule vers la tête de lit. Mon cœur bat tellement fort que je le sens dans mes tempes. Il enlève son pantalon. Il enlève son pantalon ? Mon cœur accélère encore et je me redresse lorsqu’il se positionne au-dessus de moi. Je pose une main sur sa nuque et l’autre sur son épaule. Il a posé ses mains sur le lit et je les sens doucement remonter sur mes hanches, puis dans mon dos. Je sens son souffle chaud dans mon cou lorsqu’il vient me murmurer :

- De quoi avez-vous envi, mme Lo Piccolo ?

J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. J’aime qu’il m’appelle comme ça.

- Dis-moi.

- Je te veux toi. Juste toi. Tout entier.

Je n’ai le droit à aucun mot comme réponse mais à ses mains dans mon dos qui dégrafent mon soutien-gorge. Mes yeux se plongent dans les siens et sa main glisse jusqu’à mes épaules pour descendre mes bretelles, faisant ainsi tomber ce qu’il me restait comme haut. Ses yeux dévient un instant et je le vois rougir.

- C’est ça, l’effet que je te fais ?

- Il faut croire, oui.

Je me suis encore rapprochée de lui et j’ai entouré mes bras autour de son cou pour l’embrasser. Ses lèvres sont chaudes et légèrement humides. Il prolonge notre baiser mais je sens ses mains se poser sur les miennes pour les déplacer vers son caleçon. Je ne peux m’empêcher de rougir moi aussi. Ses mains continuent de glisser sur les miennes et le déshabillent complètement. Il décolle ses lèvres des miennes et me regarde, souriant :

- C’est ça, l’effet que je te fais ?

Je me rends compte seulement là que ma respiration s’est accélérée. Et bien sûr, il l’a remarqué.

- Il faut croire, oui.

Entre nous se trouve un mélange de gêne et de sécurité. Aucun de nous deux ne sait comment s’y prendre, mais on se voue une confiance totale. Mes pieds tentent de bouger la couette en dessous de nous, sûrement par réflexe de pudeur, mais en vain. Il remarque ma tentative et comprend ce que je ressens. Alors il bouge légèrement pour décaler la couverture et la mettre sur nous.

- Si tu veux arrêter, dis-moi.

- Je n’ai aucune envie d’arrêter, au contraire.

Un sourire malicieux se dessine sur mon visage et je sens la tension remonter d’un coup. La hâte s’installe entre nous. On veut tous les deux continuer, malgré notre peur de l’inconnu, finalement. Son corps se déplace pour me laisser de l’espace alors je m’allonge un peu plus. Nos visages ne se trouvent qu’à quelques centimètres et je sens ses mains se poser doucement sur mes cuisses pour remonter légèrement et enlever ma culotte. Il me regarde dans les yeux, et j’ai l’impression qu’à ce moment, il a perdu toute confiance en lui.

- Tu es sûre ?

- Absolument.

Je bouge légèrement mes hanches pour l’inciter à faire de même. Et il ne se pose plus aucune question. D’un geste à la fois affirmé et hésitant, et c’est là tout le contraste que j’aime chez lui, Eros se fond en moi. Et je comprends maintenant tout le sens de l’expression « ne faire plus qu’un ». Je vois qu’Eros essaye de bien faire, alors je le regarde avec toute la bienveillance que je peux avoir, et, juste en observant mes yeux, il peut entrevoir tout ce que je ressens pour lui, mais aussi tout ce que je ressens sur le moment présent. Ma poitrine se soulève au rythme de son corps et mon souffle s’accélère, encore. Je veux me mordre les lèvres mais il m’en empêche en m’embrassant, avec toute la passion qu’il possède. Je passe une main dans ses cheveux tandis que l’autre s’accroche désespérément à son dos pour retomber sur le matelas et agripper les draps. Tout mon corps se crispe, mais le sien aussi. Je sens sa respiration se faire courte et j’ouvre la bouche dans l’espoir de dire quelque chose mais rien ne sort. Eros arrête de bouger au moment où ma respiration ralentit.

- Ça va ?

- Oui.

Il se déplace pour s’allonger à côté de moi. Nos respirations se calment et on tourne la tête l’un vers l’autre. On se regarde longuement sans rien dire, attendant que l’autre fasse le premier pas.

- Je t’aime, Sienna.

- Je t’aime Eros.

___________________________________________________________

J'ai dû essayer de poster ce chapitre 12 fois. J'espère que ça va marcher maintenant que je l'ai