Par où commencer, beaucoup d’auteurs qu’ils soient amateurs ou professionnels doivent se poser cette question. J’ai toujours commencer ce récit et je me suis toujours demandé s’il fallait que je le commence par de l’action, par du drame, par du suspense, de l’humour, de la réflexion ? Peut-être que des futurs lecteurs pourront me conseiller par la suite. Il est certain en tout cas que je veux me retrouver dans cette histoire vu qu’elle parle de moi. J’espères parvenir à vous faire ressentir ce que j’ai pu éprouver, à créer de l’empathie, ce mot qui veut dire pouvoir se mettre à la place de l’autre et non avoir de la pitié pour cette personne. Donner un peu d’espoir à ceux qui pourrait vivre des moments difficiles aussi, redonner goût à la vie à ceux qui l’ont perdus et pour ma part juste laisser une trace, accepter mon trauma. Je me perds comme à mon habitude dans mes réflexions, dans la contemplation et l’analyse, un défaut ou une qualité ? Je ne sais pas mais cela peut créer un agacement chez certains.

06 décembre 1993 : jour de ma naissance, jour de la Saint-Nicolas, première fille de ma mère et première petite fille des mes grands-parents maternels, seconde chez mes grands-parents paternels.

Née à Orléans et vécue un peu dans la région parisienne. Que vous dire de ce début d’année, je ne m’en souviens pas trop, je sais que j’ai été en Espagne pour la première fois de ma vie mais je n’en ai aucun souvenir à part des photos. Dans ces dites photos, on peut voir des visages souriants, un peu de monde dont je ne me rappelles pas forcément, une photo avec ma cousine du côté paternel qui est né la même année, quelques mois auparavant, septembre ou octobre. Bref très peu de souvenirs mais logique aussi, j’ai l’impression que cette vie était une autre vie. De cette ancienne vie, je me souviens d’un épisode : mon géniteur s’était énervée au domicile familial et avait tapé très fort sur la table sous laquelle je m’étais cachée. Voilà le seul souvenir qu’il me reste, les mauvais souvenirs ont tendance à être plus tenace que les bons, c’est pour cela peut-être que parfois on a l’impression d’avoir une vie pleine de malchance et avoir tendance à voir que les mauvais côtés de ce chemin qu’est la vie.

Ce mauvais souvenir je m’en souviens car j’en ai rêvée, je pensais que c’était juste un mauvais rêve et finalement cela s’avère être la vérité. L’inconscient emmagasine tout pleins de choses, et cela se révèle quand notre personne est prête à recevoir ses données, enfin c’est ce que je pense. C’est probablement un des événements qui a poussé ma mère à s’en aller avant que ça ne dégénère davantage et que cela se termine en violences conjugales ou familiales. 3 ans et déjà une séparation des parents. Il est probable que cette décision prise par ma mère valait mieux plutôt que cela ne dégénère et qu’elle soit malheureuse, jamais personne ne pourra prédire quelle aurait pu être notre vie aujourd’hui si elle avait pris un autre chemin. Il est certain que je n’aurais pas eu cette route en tout cas, en tout cas une partie. Et oui, trois têtes blondes sont apparus dans ma vie grâce à cette décision.