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Plongée dans la déprime depuis le suicide du poisson rouge dont le babil enchantait mes journées, j'ai un jour rencontré une voisine désireuse de liquider son stock de cadeaux inutiles. C'est ainsi que le collier de nouilles infligé par l'institutrice sadique de son petit dernier est entré dans ma vie.

Ma confiance en moi s’est immédiatement améliorée et j’ai enfin décidé de réaliser mon rêve d’enfant. J’ai donc quitté mon emploi pour me consacrer à la fabrication de colliers de nouilles. La commercialisation connut un échec retentissant, qui ne découragea pas ma ferveur : quand on est sûr d’avoir trouvé sa voie, on peut surmonter tous les obstacles.

Les semaines passaient et je commandais des kilos de fournitures au mépris de la pénurie jusqu’au jour où mon mari commenta la livraison d’un carton en s’écriant « il te faut donc des nouilles encore !? ».

Ce fut une illumination et je pus me lancer dans la rédaction du recueil de contrepèteries qui a fait notre fortune et entre maintenant en lice pour le Goncourt.

Moralité : si vous voulez, comme moi, avoir le cou bordé de nouilles, commandez votre collier avant épuisement du stock et profitez de la livraison gratuite pour toute commande supérieure à 50€.

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