Chapitre sept – Le Trou noir

2 minutes de lecture

La jeune fille pétrifiée, resta immobile devant la grille. Les couleurs avaient disparu et Noémie, perplexe, ne savait où donner de la tête.

- Est-ce de ta faute ? Se dit-elle en posant la main sur sa poitrine. Ce doit-être le cas. Je dois sortir de là.

Noémie observa la grille un instant. Avec ce satané prisme qui n’en faisait qu’à sa tête, elle ne savait plus si elle était encore invisible. Elle voulut donc poussé le grillage. De ses mains frêles, la demoiselle s’hasarda à pousser et à tirer encore et encore de toutes ses forces mais rien n’y fit. Elle était coincée. Recroquevillée et tassée dans ce conduit, Noémie commença à paniquer. « Qu’allait-elle bien pouvoir faire ? » Se demandait-elle. Revenir en arrière n’était pas une bonne solution pour elle.

Tandis qu’elle se triturait l’esprit, une lueur orangée traça devant son visage, une sorte de ligne la ramenant à son premier virage. Exaspérée, elle se mit à pouffer.

- Prisme de malheur ! S’écria-t-elle. Tu vis en moi, tu lis dans mes pensées. Je ne peux pas retourner par là au risque de me faire tuer.

Comme s’ils pouvaient communiquer ensemble, pour gage de réponse, la lueur autour de la ligne s’intensifia et un souffle caressa son visage avant de poursuivre dans la même direction que la ligne. Prise au dépourvu, Noémie serra les dents et d’un pas en avant, se mit à suivre elle aussi le vent. Elle rampa non pas calmement jusqu’au croisement qu’elle avait dépassé en venant. La ligne orangée la conduisait cette fois-ci du côté gauche. Ce côté qu’elle avait laissé. Advienne que pourra, elle s’y lança sans réfléchir quitte à sortir de là autant croire en ce prisme de malheur une seconde fois.

Noémie rampa doucement en direction de la lueur, de la ligne et du vent. A la vue d’un croisement, elle se stoppa net. Le vent avait changé de direction et de force. Il n’était plus caresse, il soufflait bien plus fort et semblait frapper contre une porte. Noémie déglutit et prit son élan avant de pouvoir regarder ce qu’il y avait après le croisement.

- Nom de Dieu ! S’exclama-t-elle, c’est juste une porte.

Elle prit son courage à deux mains et avança en direction de la porte. Elle était toute noire et ne possédait ni poigné ni serrure. Juste un petit trou béant par lequel passa la lueur. Noémie s’approcha de la porte, le vent frappait de l’autre coté et la lueur avait traversé. Elle décida de regarder par le petit trou ce qui pouvait bien y avoir l’autre côté. Le paysage de l’autre coté semblait lointain, elle s’appuya contre la porte pour mieux voir mais sans le savoir elle la poussa accidentellement et tomba dans une trappe.

Noémie se mit à hurler de peur tandis qu’elle tombait dans le vide. Pas de paysage, mais une sorte de trou noir. Juste une glissade dans un sorte de puit sans fond.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Evrem ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0