J'ai tellement envie d'y croire...

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Après deux jours de pause et de doutes...

Pourtant, je me souviendrais je pense le plus de ce mercredi soir, entouré de velours rouge et de pluie battant à la fenêtre. Je t'avais retrouvé près d'un enseigne d'un grand magasin... Tu avais soigneusement préparé notre rendez vous, planifiant le lieu, ce si beau café. Les bougies, les lampions. Tu prenais ton temps pour parler, pour ne pas bégaier, mais là je prenais ce temps pour t’admirer. Te voir assis, et tu disais « mais c’est mon rôle ! », comme pétri d’une responsabilité que d’un coup j’admirais. Et d’un coup, tous ces penchants féministes que j’avais nourris, en théorie, fondaient comme neige au soleil.

Tu avais rougi au moment de payer, et je me rapetissais car j’avais des talons. Je voulais qu’on soit assortis, que tu me dépasses, je voulais que tu brilles dans ma vie, alors que toi, tu voyais autrement les choses, et les liens qui nous uniraient.

Quand je te suivais entre les tables des cafés et que je te voyais petit, je me disais, est-ce bien cela ? Oh pourquoi Lui qui sait tout ne nous montre-t-Il pas d’un doigt clair et pointant ? Rien n’est plus dur pour moi que de prendre un choix aussi dur, aussi immense ... Et pourtant… j’avais déjà eu l’impression de le voir ce doigt !! J'aurais voulu reporter encore et encore, m'attacher à toi sans m'engager, mais je savais que c'était impossible. Ce n'était pas dans les règles du jeu, ni de la vie. C'aurait été nous faire mal à nous deux.  Il fallait simplement prendre un choix, un grand, choix, immense. Le choix de la raison, qui devait se battre avec le coeur. 

Vendredi après midi, notre deuxième vendredi, j'avais voulu te rassurer sur me sentiments. J'avais du mal à te voir comme cela, tendu, avec ton beau regard bleu timide. Tu me parlais sur le quai car tu m'avais raccompagnée. J'étais pressée de rentrer, et j'avais posé le pied sur le marche-pied, au moment où la sonnerie signalait la fermeture automatique des portes.

Tu étais monté avec moi pour la première fois et nous nous étions retrouvés ainsi, l'un face à l'autre.

« Je suis désolé, je suis monté avec toi dans le métro, j’espère que ça ne te dérange pas.

-Non, au contraire ! Avais-je répondu, en y croyant vraiment, et c’était la vérité, car, la vérité, n’est-elle pas la vie telle qu’on la perçoit au moment où on la perçoit ?

J’avais soutenu ton regard, et avais vu ton trouble, oh mon D.ieu les frissons qui étaient montés là sous ces néons du métro parisien !! Tu avais un sourire gêné, rougissant, un regard, qui brillait plus que jamais, qui faisait la concurrence aux néons eux-mêmes. Tu voulais dire quelque chose, mais les mots te restaient dans ta bouche, je te regardais dans l’expectative, pendant des secondes qui ont paru l’éternité…

Et quand tu es descendu, tu as dit, « c’est beau le silence », oui c’était magnifique le silence, comment aller au-delà de ce moment très fort ?

C’est là que, tu étais déjà parti mais je te sentais toujours là, j’avais versé une larme en remerciant Celui qui unit les âmes…

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