Rouge
Sur le bouts des doigts,
sur la pâleur des murs,
et la fraîcheur de l’eau
d’une fontaine qui chante
Sur le bouts des doigts
et sur les carreaux d’un verre luisant
le verre d’un silence opaque
Un silence bleu, un froid morbide
La flamme vacille
je plie les yeux
mais elle vacille encore
et se redresse, en un immense feu
Je fuis des flammes
Je fuis la chaleur
Je fuis ce rouge qui s’annonce,
gravé avec du sang sur les pierres
Plus de chemins à prendre
plus d'air autour
plus d'ombre
Je suis le feu
Les pierres, la forteresse
autour d’un coeur
autour d’une âme
Les voilà, abattus
Et le froid approche
Le bleu approche
Mais je n’ai pas peur
Je l’étreigne et l’imprégne du rouge, du feu
Quand je regarde ses yeux
Si distants, si loins mais si proches
Sourit, et me reproche
De ne l’avoir pas brûlé il y a longtemps
Annotations
Versions