Rarement j'ai pu aussi bien ressentir tout le cauchemar dans son ensemble.

Je me souviens même parfois du goût de l'eau de ce marais. Et si je ne suis pas phobique des insectes, les nèpes d'eau m'ont particulièrement marqué enfant, lors d'un reportage sur les insectes des rizières. Cela n'a jamais ressurgit jusqu'à ce cauchemar en 2016.

Je vous invite à voir cet insecte et sa technique de chasse. Vous comprendrez mieux alors cette scène dans le marais.

Deux trois choses sont à soulever, vis à vis de ce cauchemar.

Je n'ai jamais eu d'amie fille de cette taille enfantine et chétive, pourtant jusqu'au réveil je savais qui elle était et j'étais persuadé que je la connaissais depuis cinq ou dix ans. Mais elle s'est évanouie dans mon esprit et impossible de vraiment mieux la décrire.

Il est rare que dans mes rêves, je sois transporté par un tel courage. J'étais animé d'une profonde détermination et cela crée un écart avec des cauchemars plus simples où je fuis et résiste peu. Cela à rendu le rêve plus angoissant encore, car je savais ce que je voulais faire.

Il m'arrive de faire des rêves où ma conscience s'éveille et me dit que je suis dans un rêve que tout est possible, que j'en suis maître. Et plusieurs fois cela à transformer la suite de mon cauchemar. Ici, à plusieurs moments j'indique une sorte de conscience de mon cerveau. Pourtant malgré plusieurs sursauts je ne m'en suis pas sorti. J'ai pourtant failli prendre conscience que je pouvais respirer sous l'eau car ce n'est qu'un songe. Cette impression m'est restée très désagréable, j'ai été vaincu par mon cauchemar.

Il a été très réaliste jusqu'au bout et cela en est presque malsain. Il m'en a réveillé en sursaut, chose très rare. J'ai alors noté quelques lignes sur une feuille pour m'en souvenir et alors je n'ai pu l'oublier.

Je vous conseille d'écrire ou d'annoter des choses juste après vos rêves ou vos cauchemars, ça aide parfois l'écrivain. Et des fois ça aide à avoir conscience qu'on rêve.