Je suis un corps à prendre
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Tu me dis : "Cette après-midi on reste ici".
Une après-midi, deux après-midis, trois après-midis.
Tout ce temps infini avec toi,
Lascive, enroulée dans tes bras.
Comme un cadeau. C'est trop beau.
À la dérive, ensemble, sur ce bateau.
Obligée d'être confinée, quelle drôle d'idée !
Mon corps alangui regarde la pendule,
Ta main au-dessus de moi ondule
Prête à me déshabiller
Comme si de rien n'était.
Continuer à s'ébattre dans ce lit douillet.
Comment ne pas profiter de ces heures incandescentes,
Comme volées, usurpées, indécentes.
Encore une après midi, lovée là.
J'ai une sacrée chance, n'est-ce pas ?
Et demain seras-tu à nouveau là ?
Chut, surtout ne le dis pas.
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