Chapitre 4 en cours
— Tu es là, avait-il soupiré contre moi.
Trois mots. C’était ce qu’il avait dit en glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Simple, court, efficace.
La réalité s’était-elle distordue au point de me faire voir autre chose ? Je n’étais plus sûr qu’il soit vraiment là malgré le courant continu entre nos corps électrifiés. Ses yeux noisette m’embrassaient pourtant à la place de sa bouche. J’en perdais mes mots en redécouvrant sa voix.
— Oui.
J’avais peur qu’il sente les tremblements dans ma voix. Il me désarçonnait, me rendait vivante. Je me surprenais à sentir une vague de désir violente détonner dans mon corps tel de la dynamite. Mon corps n’avait décidément pas oublié le sien. La sensation m’empêcher de reculer, on était physiquement liés par un fil invisible.
— Je suis heureux que tu sois venue.
Je ne voulais pas qu’il voie mon manque cruel de sexe, alors je choisissais de camoufler mon envie par une non-invitation à rentrer chez nous. J’avais conscience qu’en plus on devait se parler afin d’éclaircir la situation pour nous deux.
Nous avons récupéré ses affaires et nous nous sommes rendu dans un petit café, pas trop éloigner de son lieu de travail.
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