Chapitre Final : L’énigme théâtrale écrite par ArtemMissArtiss

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Chapitre Final : L’énigme théâtrale écrite par ArtemMissArtiss


Ça mémoire lui jouait des tours, elle ne savait pas qui se trouvait devant elle mais elle connaissait cette voix.

Son rire, elle l’entendait très bien.

Alors tu sais pourquoi je t’ai amené à moi ? Dit le maître.

Non et je ne te connais pas ! Répliqua t’elle incertaine tout à coup.

Je comprends, ce costume me rend ridicule, tu ne peux pas apercevoir le vrai moi !

Il souriait.

Et je peux m’en aller maintenant, puisque je suis la seule survivante. Jessica était au bord des larmes, fatigué de ce jeu sans fin.

Ne me dis pas que tu es déjà à bout, après toute les surprises que je t’ai fait vivre. Le jeu ne peut pas se finir ainsi, il te reste une énigme.

« Qui suis-je ? »

Je t’ajouterai un indice, souviens-toi de chaque étape de ce jeu, il y a des indices parsemés par-ci par-là.

Et si je ne trouve pas qui tu es ? Jessica était inquiète.

Et bien tu disparaîtras comme ceux avant toi. Il parlait toujours sans émotions.

Et bien sûr ton temps n’est pas infini, ça ne serait pas juste comparé à tes coéquipiers, enfin tes anciens coéquipiers. Il fit un petit clin d’œil.

Jessica exaspéré, pensait à la sortie, elle devait faire preuve d’habilité, réfléchir méthodiquement.

Première énigme, elle portait sur Christophe Colomb, et c’est à cet endroit qu’ils avaient perdu Arthur, entre les deux Inaya était morte, la seconde énigme avait pour thème un problème de mathématiques et assez philosophique, Éric ne s’en était pas sortie, Didier était mort par faute de non réflexion, troisième énigme, la médecine et plus particulièrement les troubles de la mémoire, et les maladies mentales, Léa et Joël n’avaient pas survécu, Jean Claude était décédé carbonisé malgré son fort caractère d’invincible, quatrième énigme, le temps et la philosophie étaient au rendez-vous, Océane n’a rien voulu entendre, elle n’a pas finis la course, il ne restait plus que Simon et moi, et il est mort noyé sans avoir pu dire quoi que ce soit par la faute du maître.

En quoi tous ces crimes pouvaient m’indiquer qui était ce maestro énigmatique et meurtrier à la fois.

Vous ne comprenez pas où je veux en venir demoiselle. Le souverain du « game » lisait dans ses pensées.

Non je ne vois pas.

Vous êtes pourtant bien consciente en ce moment.

Oui bien sûr ! elle ne voyait toujours pas où il voulait en venir.

Cette phrase est un indice, cherchez encore dans votre mémoire. Lui dit-il.

« Consciente », je suis consciente, elle en était pourtant sûr, pourquoi tout à coup était-elle incertaine, une hallucination, elle était dans un rêve ou plutôt un cauchemar, c’est bien ça se dit-elle mentalement encore une fois.

Je vois que vous avancez, dit le maître.

Comment il fait, il entend mes pensées.

Oh que oui, ma chère, j’entends tout ce que vous pensez.

Mais, c’est impossible, Jessica était perdu.

L’impossible n’existe pas, vous savez Épictète disait « la liberté c’est l’indépendance de penser », et bien imaginez que maintenant vous ne soyez plus libre même dans vos pensées, car moi je vous entends, et peux vous faire changer d’avis, je peux écouter tout ce dont vous pensez, il parla en la tutoyant plus familièrement, « tu n’es pas libre Jessica, je suis maître de toi ».

Vous dites n’importe quoi, s’écria-t-elle, hors d’elle, vous êtes un fou, et je vais m’en sortir car vous ne réussirez jamais à me tenir prisonnière.

Mais vous l’êtes en cet instant, et vous avez survécu car j’en ai eu l’envie, c’est moi qui vous est conduit ici. Vous ne m’avez toujours pas découvert, qui suis-je ? répéta t’il. Il ne vous reste plus beaucoup de temps.

Jessica tentait de se souvenir de chaque instant passé avec les autres candidats, qui étaient-ils, Arthur, il était brusque mais à la fois protecteur, il avait sûrement été militaire. Inaya était calme, sociable, parlait peu, elle semblait être comme une grande sœur, Éric, discret et attentif, il avait fait de son mieux, Didier, aimait les langues, un peu gauche, il manquait de modestie, intelligent et individualiste selon Léa, Joël avait de bonne déduction, quant à Léa, elle parlait beaucoup, un peu vive, elle s’énervait assez vite, mais elle était compatissante, Jean Claude aimait diriger, une démarche directive, aimait provoquer, assez intelligent, mais il cachait un passé douloureux, Océane, elle était très forte en science, elle aimait analyser chaque chose, cet avantage lui avait détruit sa vie, et Simon était calme, très calme, il parlait que pour aider, il était attentif. Notre grand point commun résidait dans nos maladies, tous atteint mentalement, et puis je n’aime pas cette façon de dire maladies, on est juste différents à la façon dont nous réagissons, ou dans notre comportement parfois. Pourtant c’était bien nous, qui avons été choisis, pour participer à cette folie.

30 secondes étaient indiquées près du maître, Jessica avait bien analysé la pièce, elle pouvait s’en sortir par la porte d’où le maître était arrivé, il fallait d’abord le mettre à terre. Chose complexe, comparé à sa taille et à la sienne, elle était forte mentalement et physiquement, et puis elle connaissait la tactique de frapper aux endroits sensibles, elle s’élança de façon fulgurante, de toute ses forces elle donna un coup de pieds aux Maestro entre les jambes, il se plia sous le choc, elle prit ses jambes à son cou, hors aucune fenêtre était présente juste une porte et celle-ci devait être fermé, elle essaya de l’ouvrir, ouverte, libre.

Un couloir, des tableaux, une autre porte, dehors, un jardin, du soleil.

Elle courait éperdument, elle grimpa, elle se trouva en haut du grillage, des vertiges la prirent à son insu, elle sauta dans le vide, rien.



Elle se réveilla en sursaut dans une chambre d’hôpital.

Nous vous avons encore analysé, mis sous oxygène pendant votre cauchemar, dit une médecin en blouse blanche.

Mais le Maître, le jeu, mes coéquipiers…

C’était toi, le maître face à toi même, ton subconscient face à ton conscient.

Et Arthur, Océane…

Arthur était ton père, tu ne l’as jamais connu, mais ton âme dans le corps de ta mère l’a déjà entrevu, et c’est ta mémoire qui remonte, celle résidant en toi, mais trop éloigné pour remonter à la surface avec facilité. Les autres sont toi, t’es différentes personnalités, tes caractères, tes comportements, ta mémoire. La seule qui les gères toute c’est le maître, ton subconscient.

Mais alors qui suis-je moi, La Jessica.

C’est ton intuition première, tes impressions premières, tes réflexions premières…

Ils sont morts mes autres caractères, mes autres personnalités ? Jessica était encore inquiète.

Non, mais tu avais besoin de les confronter, pour mieux te recentrer. La rassura la femme.

Je ne serais alors jamais tranquille mentalement ?

Tu sais personne n’est calme dans sa tête, tout le monde interagit avec lui-même, toi cela est plus intense, c’est douloureux par moment, mais c’est mieux que de ne pas savoir qui l’on est.

Jessica se rendormit.

Elle faisait la paix avec son Maestro.

Un tableau était accroché au-dessus de son lit, on pouvait lire une inscription :



« Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé ». -Nelson Mandela-

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