Remontée à la surface
16 Novembre.
11h.
Je l'avais dit, hein: on a plus rien à se mettre sous la dent. On a soulevé tous les sacs, ouvert toutes les boîtes. Plus rien! PLUS. RIEN.
Alors Paco a pleuré. Pourquoi? Ah, non, il s'en fiche d'avoir faim. Il a juste peur des "Green blood" et de devoir les combattre. Je le comprends, hein. Qui n'aurait pas peur de ça? Le pire, c'est d'être en contact direct avec les zombies. La machette, c'est pas une bonne idée. Le sang gicle parfois. Touchez du sang de zombie et vous êtes condamnés, hein. Faut faire vachement gaffe! Mais ça va. Heureusement, Paco et moi, on se compléte. Notre survie dépend de tous ça, vous savez. Bon, je sais pas si on va vraiment aller loin avec notre machette à la pointe élimée et notre revolver tout petit. Et j'ai pas de permis d'armes à feu. C'est pour ça, j'ai attendu pile le bon moment pour l'utiliser.
Paco et moi, on va bien se vêtir (je parle de vrais trucs qui résistent aux griffures). On a construit ces vêtements nous-mêmes. On a du temps libre, ces temps-ci, "en bas"! Et c'est marrant parce que Paco, dans ses fringues solides, on dirait Iron-Man. Moi on dirait je sais pas trop quoi, mais le principal, c'est que ça protége des morsures et des griffures des "Green blood", ou des attaques de pilleurs. Paco a dit: "Quitte à avoir l'air con, je peux au moins choisir en quoi je veux être, non?"
Alors je pousse pas Paco vers la sortie. Ouais, il ferait tout pour pas sortir, lui. Quitter à crever de faim là-dedans. J'y vais la première. Je dis à Paco de me tenir le bras.
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