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Cette soirée n’eut pas de suite. Il m’était impossible de demander à y retourner, cette décision ne m’appartenant pas. Régulièrement, Guillaume passait chercher William. Ils partaient sans un mot. Je savais qu’ils passaient leur soirée au Damn’s Club, car leur regard au retour les trahissait. Je pris l’habitude alors de passer ces moments avec xxx.
William acheta sa tenue personnelle. J’aimais le voir se préparer, se montrer à moi. Je l’aidais à l’enfiler, puis à la dissimuler sous des vêtements communs. Ma frustration devait faire partie de ma participation.
J’attendais une invitation, mais les choses se passèrent différemment. Je partageais mon bureau avec Paul. Nous étions sur le même projet, avec d’autres intervenants sur des sites éloignés. Jeune marié et jeune père, cela ne l’empêchait pas de parler crument de sexe et de la pauvreté de sa vie sexuelle. Je n’arrivais pas à cerner ses buts, simples amusements ou avances. Un jour, après des sorties chaudes, il me regarde et me dit simplement :
— Nicolas, tu ne veux pas me faire une petite pipe ? Tu as l’air d’être un expert !
— Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
— Rien ! Une impression !
— Et tu veux vraiment que je te suce, là, maintenant !
— Ce serait amusant !
— Mais je suis un mec, tu es hétéro !
— Une bonne bouche n’a pas de sexe ! Si tu aimes faire ça, c’est que tu es homo. Pas moi !
Il était mignon, plutôt mon genre. Je ne savais pas si c’était une proposition réelle ou encore un de ces propos en l’air. Je me levais, m’approchais.
— Vraiment ?
— Vraiment !
Tandis que je me glissais entre ses jambes, il fit glisser son pantalon, déjà à moitié en érection. Son sexe était joli. L’amener au bout fut un plaisir. J’y étais allé doucement, pour lui montrer toute mon expertise.
— Waouh ! Tu es un bon ! Jamais ressenti aussi fort ! Quand je pense que ma femme ne veut pas me le faire ! Tu as avalé ?
— Merci ! Oui, j’ai avalé. J’aime bien cette boisson. Elle ne sait pas ce qu’elle rate, ta femme !
— Pour le faire aussi bien, tu es homo ?
— Oui !
— Dommage !
— Que je sois homo ?
— Non, que moi, je ne le sois pas ! Remarque…
— Oui ?
— À l’occasion, tu m’apprendrais ?
— Quand tu veux !
Je rentrais, fier de cet événement. En le racontant à Will, je m’attendais à une exclamation positive. Ce n’était pas la première fois que l’un de nous racontait un exploit de ce genre. Il me regarda de ses yeux froids.
— Nic, c’est n’importe quoi ! Tu m’as trompé !
Je ne comprenais pas son attitude.
— Tu m’as trompé, je suis peiné et en colère
Cela ne rimait à rien.
— Viens ici ! Baisse ton pantalon ! Mets tes bras sur la table et attends-moi.
Je me mis comme il me demandait, ne comprenant toujours pas. Allait-il me prendre ? Le coup violent me surprit. En tournant la tête, je le voyais déjà le bras en l’air, une cravache dans la main. Le deuxième coup me cingla, encore plus fort. Cinq coups me furent portés. La douleur était atroce. J’attendais d’autres coups, mais rien ne vint.
— Tu as compris ? Tu fais ce que tu veux, mais tu assumes les conséquences !
Je me rhabillais, les fesses brulantes, sans un mot. Je le rejoignis sur le canapé. En m’asseyant, une douleur me brula. Je m’allongeais, posant la tête sur ses genoux. Il me caressa les cheveux pendant qu’il lançait la télé. Je lui murmurai :
— Merci !
Il me fit l’amour avec tendresse. Ses coups de reins contre mes fesses relançaient la douleur, apportant une note supplémentaire à ma jouissance. Le lendemain, malgré un lancinement, je pouvais m’asseoir.
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