Chapitre 28

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Maison des Buraddo


Hemrik est face à Torihime, prisonnier par des chaînes au plafond qui maintiennent ses poignets, recouvert de sang, le dos lacéré.

  • Je ne comprends pas. (Torihime)
  • Quoi donc ? (Hemrik, en crachant un caillot de sang)
  • Ce que cela t'apporte de garder le silence. Pourquoi ne pas nous dire ce que nous voulons ? (Torihime)
  • Si vous l'aviez demandé gentiment aussi, au lieu de me fouetter, menacer et tabasser...
  • Une raison aussi futile ? J'en doute. (Torihime)

Hemrik soupire.

  • À quoi bon parler alors que dès que je n'aurais plus rien à vous apprendre, vous me jetterez dans les mines sans espoir d'en sortir à nouveau ? Je préfère mourir que d'y passer une minute de plus. (Hemrik)
  • Tu n'y es pas resté deux jours ! (Torihime)
  • Six ans ! (Crie) Six ans pendant lesquels j'ai creusé dans les mines d'Erdrel pour satisfaire les besoins d'or d'un roi fou ! Arraché à ma famille à douze ans, privé de lumière et de repos. Que faisiez-vous pendant ce temps ? Je doute que vous déblayiez les gravas ou brisiez la roche. Non, vous ne pouvez comprendre ce que ça fait d'espérer se faire engueuler par son père, énerver par sa sœur, juste parce que ç’aurait signifié les revoir...

Hemrik se tait, refoulant ses larmes, plus abattu que jamais. Torihime s'approche et libère ses poignets. Hemrik se les frotte et s'installe plus confortablement.

  • Vous n'avez pas peur que je n'en profite pour vous agresser ? (Hemrik)
  • Dans ton état, tu perdrais face à un enfant. (Torihime)

Torihime se détourne et quitte la pièce. Quelques minutes plus tard, elle revient avec son oncle et son père, Taiga Buraddo.

  • D'après ma fille, tu ne parleras pas tant que tu risques de retourner aux mines. Je te propose donc cet arrangement : tu nous dis ce que tu sais, tu nous aides à trouver la femme liée au Dragon et lui-même si possible et je t'affranchis. (Taiga)
  • C'est intéressant, mais quelles garanties me donnez-vous ? (Hemrik)
  • Et bien... (Taiga)
  • Tu as ma parole d'honneur. (Torihime)
  • Torihime ! Tu n'es pas sérieuse ? (Taiga)
  • Si père, et ce qui est dit est dit : si nous ne respectons pas l'accord, je me donnerais la mort. (Torihime)

Case de silence, Hemrik réfléchis, surpris.

  • Et bien, je suppose que je ne peux pas espérer mieux, j'accepte. La femme que vous cherchez s'appelle Drya... (Hemrik)

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