Printemps
Une minute de lecture
Demain, dès l'aube, à l'heure où le bord des corolles,
S'irise doucement de gouttes de rosée,
Tu sortiras, enfant, au champ d'avoine folle,
Pour voir en murmurant le soleil se lever.
Tu salueras le bœuf au mufle magnifique
Qui rumine couché le foin vert des prairies ;
Tu devineras l'œuf à son aura magique,
Caché sous le feuillage, au creux du petit nid.
Tu verras à l'étang la carpe au ventre énorme,
Jaillissant du miroir, happer l'insecte bleu,
Sous le grand ciel d'azur où les nuages forment
Des personnages flous qui changent peu à peu.
Tu ne mépriseras ni merle ni mésange,
Ni la fourmi tirant son éternel fardeau ;
Car tu n'es qu'un atome à l'échelle des anges,
Et il te faut bénir l'éternel renouveau.
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