Nuit creusoise

Une minute de lecture

Le berceau de tes bras à mon épaule nue

A manqué cette nuit où j'ai dormi sans toi.

Et dans mes draps d'enfant, familière inconnue,

J'ai retrouvé vivant quelque sang d'autrefois.

La pendule amicale en ses mains de silence,

A passé un à un tous les grains de la nuit,

Tandis que mes yeux clos animaient la présence,

De tous ceux qui pourtant au-delà sont partis.

J'ai écouté mon père au regard généreux,

À la main de douceur et à l'épaule tendre,

Dans son bleu de travail à jamais poussiéreux,

Me dire encore les vers que j'adorais entendre...

Les meubles en noyer renferment plus d'un rêve,

Et plus d'un souvenir asséché s'y endort,

Qui s'éveille et s'ébroue comme échoué sur la grève,

À la faveur des nuits où le temps s'évapore.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 4 versions.

Vous aimez lire Ninib ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0