Final
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Lorsque pour toi mes mots n'auront plus aucun sens,
Que tu auras fermé le berceau de tes mains,
Que tu ne jongleras plus avec l'évidence,
Des lueurs de mes yeux et de nos lendemains ;
Quand sur ma peau raidie de tant de lutte obscure,
Tu ne poseras plus les lèvres de ton coeur ;
Quand à force d'encore, de fièvre et de murmure,
Je me serai lassée, même de la ferveur ;
Lorsque nos veines bleues, égoïstes et sages,
Ne féconderont plus l'espoir du jour qui vient ;
Que nous exposerons nos genoux à l'outrage
De la pluie, du grand vent, et des amers refrains ;
Il sera temps alors de poser nos bagages
Au rivage éternel où la mort nous invite ;
De poser le point noir, et de tourner la page,
Pour rejoindre sereins, le lieu où Dieu médite.
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