Retraite (2)
J'aurai porté vingt fois au moulin de l'angoisse
La même inquiétude ignorée des amis ;
J'aurai semé cent fois à l'ornière et sur place
L'ivraie de mes désirs et de mes vains soucis...
Je ne veux plus souffrir du frottement infâme
D'abrasives pensées sur la chair de mes mots,
Ni user mes plaisirs à l'équilibre instable
D'évidences passées et de nouveaux fardeaux.
Je veux simplement vivre à l'aune de mes forces,
Sans chercher davantage à étendre mes peines,
Et marcher doucement sans que nul ne me force
A courir ni voler à l'assaut d'ombres vaines.
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