Cueille aux branches tendues les fruits mûrs qu'elles t'offrent,

Conserve-les précieux, pour la morte saison.

Ne dédaigne aucun d'eux et fais toujours en sorte

De respecter chacun, au sein de ta maison.

Les miettes de ton pain rends-les à la mésange,

Qui égaie ton hiver de ses doux pépiements ;

Et préserve un asile au hérisson étrange,

Dont le museau pointu reparaît au printemps.

A chaque arbre qui meurt, plante une jeune pousse,

Regarde-la grandir en caressant sa feuille ;

Et partage les noix qui s'échouent sur la mousse

Avec le pic épeiche et l'agile écureuil