Paria

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Le rocher me connaît au chemin poussiéreux

Où j'ai traîné ma vie comme on traîne un fardeau ;

J'y ai frotté souvent mes muscles douloureux

Lorsque le crépuscule abaissait son rideau.

C'est ici qu'appuyant entre mes mains calleuses

Mon front brûlant de fièvre et honni de la foule

J'ai tant de fois bercé mes heures malheureuses

Au rythme lancinant de la patiente houle.

Debout sur le cœur dur de la pierre sans yeux

Je m'élancerai droit vers l'aveugle océan...

Résolu et pensif, sans plus songer à ceux

Dont les regards moqueurs me chassent de céans.

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