Princesse
Ecartant le rideau d'une main diaphane,
Elle perd son regard au fil noir du sentier.
C'est l'heure où les couleurs de sa campagne fanent,
L'heure où le crépuscule inonde les halliers.
Le manoir des aïeux dresse sa silhouette
Obscure et séculaire, massive, aux volets clos,
Propice aux souvenirs dont les vapeurs désuètes
Animent l'ombre encor de relents de sanglots.
Le chartreux se faufile au vantail entrouvert
De l'antique croisée dont la crémone grince.
Elle enferme la nuit derrière le rideau vert
Et va en souriant s'asseoir près de son prince.
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