Chambre noire
La rumeur étouffée des moteurs me parvient
Comme à travers la ouate de la nuit brumeuse ;
Le jaune passager des phares inhumains
Jette au plafond tout gris une lueur menteuse.
La porte est refermée sur la chambre que noie
Le tic-tac insolent du réveil en acier ;
La table immaculée, la chaise au dossier droit,
Hurlent aux murs tout nus leur immobilité.
Dans l'escalier dehors, des pas se précipitent
Qui font battre mon cœur d'un espoir, un moment ;
Ils tournent au palier, rapides se délitent,
Dans le silence obscur, amer atermoiement.
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