Vacances
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Le lit où j'ai dormi est un calme navire
Amarré au quai bleu de ma paisible enfance ;
Il me berce toujours de tendres souvenirs,
Lorsqu'en ses bras de bois je reviens en vacances.
Il me semble qu'un ange assis à mon chevet
Fredonne pour moi seule une berceuse ancienne,
Et qu'au fond de mon cœur tant de joies oubliées
Renaissent de leur cendre et doucement reviennent...
L'édredon étoilé de la nuit qui descend
Protège mes yeux bleus de la noirceur du monde,
Et je m'endors en paix d'un sommeil insolent,
Ignorant les rumeurs de ces guerres immondes.
Le pas tranquille et lent de l'horloge comtoise
Ramène le matin l'odeur du café frais,
Et tous ces mots couverts, toutes ces humbles phrases
Par qui le verbe aimer se laisse apprivoiser.
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