Gendarmes
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Les gendarmes déjà, grouillaient sous la barrière,
Et tu les observais, fillette en robe claire,
Nonchalamment assise à même les pavés,
Les paumes maculées, les genoux écorchés.
Tu chatouillais leur dos avec une branchette
Et tu les déposais en une maisonnette
Que tu avais construite en carton et papier
Afin qu'à la nuit brune, ils pussent s'abriter.
Tu dessinais pour eux des trottoirs et des routes,
De larges boulevards qui les menaient sans doute,
Par le divin pouvoir de l'imagination,
Au delà des forêts, vers d'autres nations.
Gendarmes désormais mènent leur vie d'insectes
Sans qu'aucun jeu d'enfant, jamais ne les affecte.
Où courent-ils si vite à l'approche du soir,
Eux qui ont un instant ravivé ma mémoire ?
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