Seul
y a-t-il quelque part
Quelqu'un qui puisse entendre
Mes cris muets à l'unisson
Y a-t-il ici bas
Quelque prunelle tendre
Qui voie le monde à ma façon
Les doubles-rideaux gris
A ma fenêtre pâle
Cachent la lueur crue
De mon cœur mal fermé
A ma tranquillité
L'aveu serait fatal
Est-il un double-cœur
Quelque part répondez
Et leurs mondanités me blessent
De leur clinquant de quatre sous
Ce sourire faux où ils s'abaissent
Ce maquillage et rien dessous
Ne trouver de chaleur
Qu'au pelage des bêtes
N'avoir d'ami qu'un chien
Assis à ses côtés
Se contenter encore
Toujours de ce qu'il reste
Et vivre à moindre coût
Comme ayant déserté
La solitude nue
Pour compagne exclusive
Parmi d'autres convives
Où que ce soit partout
Et bien qu'il soit écrit
Aux pages du grand livre
Que chacun ici-bas
Est un peu comme vous
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