Feuille blanche
Les doigts crispés sur le stylo, le regard dans le vague et la gorge sèche, la blancheur immaculée du support imprimée sur la rétine, le syndrôme de la feuille blanche. Chaque idée semble plus ridicule que la précédente, notre esprit fait des noeuds et vagabonde, les mots ne viennent pas, on aimerait que tout s'écrive tout seul...
La première phrase est aussi la plus difficile, c'est celle qui donne au lecteur l'envie de continuer, et de ne plus s'arrêter. Mais alors, c'est seulement lorsqu'on l'a trouvée que l'on se sent bien. Un flot ininterrompu de verbes en tous genres arrive et inonde soudainement notre cerveau. Et là, la feuille se remplit peu à peu, à mesure que la peur disparaît, en même temps que le syndrôme de la feuille blanche...
Annotations