J’ai osé…

 J’ose tout. Je suis embêtée d’ailleurs parce que j’aime aussi Les tontons flingueurs…Mais on ne se refait pas.

 J’ai commencé toute petite. J’ai osé espérer que mes gentils enseignants me pardonneraient de ne pas avoir envie de faire mes devoirs de maths qui m’ennuyaient profondément. Raté, ça n’a pas marché, j’ai été collée…

 Plus tard, encore jeune, j’ai voulu devenir docteur. Ça a bien fait rire mon prof de math. Un instant j’ai même imaginé devenir comique.

 Puis, j’ai voulu être pompier. Malheureusement après avoir laissée mourir mon amie et m’être moi-même électrocutée (je vous rassure, ce n’était qu’un exercice), j’ai été recalée à l’examen.

 J’ai osé l’université. Pfff, je me suis perdue dans les couloirs pour finalement terminer inlassablement à refaire le monde aux cours d’apéros festifs organisés à la sortie du bâtiment par les assoc’ étudiantes.

 J’ai osé me rêver professeur. Mais n’est-ce pas le destin de tout étudiant en lettres ? Ce rêve a malheureusement été de courte durée. Il s’est achevé dès que je suis entrée dans la classe qui m’était allouée. Partie en courant, je me suis surprise à penser “juré, plus jamais ça ! ”.

 J’ai osé m’imaginer chômeuse. L’idée se défend après tout. J’ai vaincu l'épreuve de l’inscription. J’ai rencontré -et usé- plusieurs conseillers qui m’ont finalement avoué qu'ils ne savaient pas vraiment quoi faire de moi…

 Alors aujourd’hui, j'ose juste m’écouter. J’ose rêver. Et vivre au gré de mes envies en riant de mes erreurs passées. Carpe diem !