Chapitre 1
Helen griffonna les quelques mots que le professeur - M. Voidram - attendait pour montrer sa supériorité en tant qu'homme. Mon amie n'était pas assez courageuse pour mettre ce qu'elle pensait vraiment, mais moi, oui. Au point à en avoir un 0/20.
Peut-être que les hommes sont des flemmards et qu'ils considèrent les femmes comme des serpillières ou bien qu'ils ne sont pas à la hauteur de le faire, écris-je en dessous de cette horrible question.
M Voidram n'allait certainement pas gagner ce petit jeu. La cloche sonna et M. Voidram récupéra les copies. En prenant la mienne, il me lança un regard noir.
- Mlle Sahra Audeclair, veuillez rester ici, je vous prie, dit-il.
Helen me communiqua un regard qui signifiait : Sahra ! Qu'est-ce que t'as encore fait ? Je sais qu'il est horrible, mais quand même !
Mais je m'en fichais de ce qu'elle disait.
- Oui M. Voidram ?
- Qu'as tu écris ici, je n'arrive pas à le lire, dit-il en pointant la question à laquelle j'avais répondu avec insolence.
- C'est pourtant bien clair, M...
- J'ai dit : lit !
- Peut... Peut-être que les hommes sont des flemmards et qu'ils considèrent les femmes comme des serpillières ou bien qu'ils ne sont pas à la hauteur de le faire.
- C'est bien ce que je pensais. Mlle Sahra, ici, c'est une université pas un loisir de jeu. Il va falloir respecter les règles ! Vois-tu, c'est comme dans les échecs : si seul le roi est mis en danger, tous les autres perdent quand même. Le roi, c'est moi, et si je décide que tu dois dégager de cette université, je le ferai !
Il avait dit ces mots avec une fureur impensable. Il ouvrit la porte de la classe et disposa son bras de sorte à ce que je parte devant lui.
Dès que j'eus franchi le pas de la porte, Helen me sauta dessus et me demanda :
- Ça va meuf ? T'as pas l'air dans ton assiette.
Oh, non, je ne l'étais pas, mais je n'étais pas non plus en train de m'apitoyer sur mon sort. La rage bouillait dans mon sang.
- On va faire une rébellion, dis-je en guise de réponse.
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