Chapitre XIII 2/2
- Ça va mon chéri ?
Je suis allongé sur le dos, couvert de sueur de la tête aux pieds, des larmes plein les yeux. Je tremble. J’ai froid. Je m’approche d’Alice. Elle est bien là, toute chaude sous la couette. Ouf ! Je suis rassuré.
- Oui ça va mon cœur. Un mauvais rêve ou plutôt un horrible cauchemar.
- Et c’était quoi, ce mauvais rêve ?
- Euh… Je voyais un accident, un camion qui fonçait sur moi dans la nuit.
- Ah ? Tu m’appelais dans ton rêve. Tu avais l’air si désespéré, si anéanti. Tu griffais les draps comme si tu voulais effacer quelque chose. Tu pleurais en dormant. C’était impressionnant. Je ne t’ai jamais vu si agité.
Alice passe sa main dans mes cheveux.
- Tes cheveux sont tout mouillés. D’habitude, c’est plutôt dans ma culotte que ça se passe.
J’ai subitement un doute. Je plonge une main sous la couette.
- C’est bien ce que je pensais coquine. Tu n’as pas de culotte.
- Si monsieur. Elle est en bas du lit, pour les urgences. Je peux te la mettre sur la tête comme ça tu sauras ce que c’est que de mouiller une petite culotte.
Alice rit et j’adore. Elle se penche hors du lit, ramasse sa petite culotte et me caresse le visage avec le tissu. Son odeur sexuelle envahit mes narines, une odeur subtile, agréable, enivrante, excitante. Mon sexe est connecté en direct sur mes sens olfactifs. Dans la demi-seconde qui suit, je suis en érection. Une main peu innocente vient apprécier le résultat.
- Ça vaut au moins trois cachetons. Tu trouves qu’elle sent bon ? Quand je la retire et que je vois les traces blanches que je laisse dans le fond, sur le gousset, j’ai honte. Et depuis que je te connais, c’est dramatique, pas une seule n’est épargnée. On fait l’amour ? J’ai envie.
- Là maintenant ? Mais tu as une haleine de chacal.
- Toi aussi mon amour. Et puis pas besoin de bisou. Laisse-moi faire.
Alice se glisse sur moi, toute nue. Son corps est délicieux. Ses cheveux viennent me chatouiller la figure. Sa chatte cherche mon sexe. Elle le trouve. C’est elle qui gère. Son bassin se cambre. Je sens son sexe glisser contre le mien, chercher le chemin de l'unisson.
- Pas douée ma puce, à côté.
- Rigole. Sans les mains, je suis une experte qu’est-ce que tu crois ? Tiens. J’y suis. Y a plus qu’à.
- Va s’y. T’attends quoi ?
- Un bisou de chacal à chacal sinon, je te laisse comme ça.
- Beurk. Pas question.
- Un bisou sans la langue alors ?
- D’accord, sans la langue.
- Caresses moi les fesses mon amour. J’adore. Ça m’excite.
- Je ne voudrais pas dire mais tu es déjà toute excitée.
- Oui mais j’en veux encore plus. Vas-y s’il te plaît. Vite !
Mes mains courent sur le dos d’Alice. Je sens l’odeur de son corps à travers mes doigts et j’adore. Je caresse ses fesses. Le grain de sa peau est merveilleux. Je les prends à pleines mains. Je les écarte. Je les resserre. Je les effleure avec délice. Alice gémit. Mon intimité est toujours en dilettante juste à la porte et ça devient insoutenable. J’ai envie d’être en elle. Là maintenant. J’essaye de m’immiscer. Elle relève son pubis pour accompagner le mouvement en rigolant.
- hep !!! Non, non. Pas question. Tricheur !!!
Mes mains de chaque côté de ses hanches, il ne me reste plus qu’une toute petite pression pour qu’Alice avale mon phallus. Au moment où j’allais l’impulser, Alice s’affaisse sur mon sexe et l’englouti lentement.
- Waouh mon chéri.
- Trop bon ma puce. Je crois que je ne vais pas tenir très longtemps.
- Pareil pour moi. Je suis déjà au bord de l’explosion tellement je suis toute excitée. Caresse-moi encore. Oui les fesses. Vas y. Comme ça. Oulla, c’est trop bon. Continue mon chéri. Ne t’arrête surtout pas.
Alice plonge sa tête dans mon cou. Ses yeux sont fermés. Elle embrasse tout ce qu’elle trouve à proximité, des petits bisous délicieusement disposés, furtifs, son bassin ondule. Mon sexe suit la cadence.
- Oh ! Oh oui. C’est bon. Je … je … je vais jouir.
- Encore deux ou trois petits coups et je me lâche aussi. Attends-moi.
- Dépêche-toi. Je ne vais pas pouvoir patienter plus longtemps. Viens vite, Olivier… Maintenant.
Alice se crispe. Elle se relève sur les mains. Ses yeux sont ouverts. Ils sont perdus dans toute sa jouissance. Je jouis moi aussi en même temps. Nos corps se sont figés pour savourer l’immensité du plaisir, mon sexe au plus profond de celui d’Alice, mes mains sur ses fesses pour mieux la retenir. Alice s’affale sur moi, rassasiée de volupté.
- Embrasse-moi. J’ai vraiment envie.
Nos lèvres se rapprochent. Nos langues se lient ensemble avec fougue et passion. Alice me prend la tête entre ses mains. Elle sourit de bonheur.
- Tu sais, si je devais t’inventer, je ne changerais rien. Je t’aime trop comme tu es.
Alice est juste merveilleuse.
- Attention, je me retire me dit-elle d’un air malicieux.
- Euh attends un peu. On n’a pas prévu de serviette. Passe-moi ta culotte ?
- Tu plaisantes. Et dans quoi je vais mettre mes petites fesses demain matin ? Et puis je crois que ton stock de petites culottes est épuisé. Celle que j’ai pris ce matin, c’était la dernière.
- Donne, allez !!!
- Non, non tu te débrouilles.
Et Alice se retire avec un grand sourire. Elle reste un petit moment à quatre pattes au-dessus de moi.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Ben je restitue à César ce qui appartient à César. T’as mis la dose. Faudra peut-être revoir la posologie des cachetons !
Camille est outrée. Voir ce petit cul se trémousser au-dessus de la couette, c’est juste insupportable et quelle impertinente cette Alice. Moi j’aurai serré les jambes, essayé de tout garder. Elle, elle ouvre les vannes tout simplement, sans honte et sans pudeur.
Alice s’est endormie, la tête sur mon torse imberbe. Je n’ose plus bouger de peur de la réveiller. Elle respire doucement, calmement. Je contemple ce petit minois merveilleux, les minuscules taches de rousseur qui fleurissent à même la peau, son tout petit nez admirablement bien dessiné.
J’ai toujours sur le cœur ce rêve insalubre que j’essaye d’évacuer. L’illusion était presque parfaite et c’est bien le côté dérangeant. Je caresse doucement les cheveux de ma chérie pour m’imprégner de son odeur, pour me faire pardonner aussi de ce vilain cauchemar. Elle sourit dans son sommeil comme si ma main la protégeait. J’ai peur, peur pour elle qui est là si paisible, si douce, peur aussi de cet avenir sur lequel tout comme elle je n’arrive plus à me transposer. Vivre sans elle, cette pensée m’insupporte au plus haut point. Une larme coule et vient se perdre dans les draps. Maintenant, je peux me laisser aller mais juste en silence, regarder ma fragilité en face et surtout ne pas la réveiller. J’espère qu’elle rêve à nos enfants, à la petite maison dans la forêt, à notre bonheur à tous. Je finis par m’endormir, une main sur son épaule, juste pour rester connecter la nuit durant.
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