Chapitre XV 3/4
- Coucou mon chéri. Je suis de retour. Ça m’a fait un bien fou… Waouh mais dit donc, ça a bien avancé ici. Merci mon amour. Je suis fière de toi. Je vais prendre une douche et j’arrive.
- Attends-moi ! J’ai besoin de me débarbouiller moi aussi.
- On la prend à deux ?
- Ben évidemment, quelle question ? Allez, mets tes petites fesses à l’air et plus vite que ça.
- Ok, d’accord mais tu ne me sautes pas dessus comme un goret. Je te veux en pleine forme ce soir.
- Comment ça « comme un goret » ? D’abord sache mademoiselle que je ne te saute pas dessus mais je te fais l’amour. Après, si t’es plus souvent en dessous qu’au-dessus, je n’y peux rien, c’est toi qui t’allonge la première et j’ai du mal à passer en dessous. Et enfin, je ne suis pas un goret mais juste un amant très attentionné qui meurt d’envie de te faire l’amour.
J’essaye de prendre un air agacé mais ça ne marche pas. Alice me regarde amusée, même pas atterrée. L’hégémonie masculine est franchement sur le déclin.
- Déshabille-moi mon chéri. J’ai très envie aussi mais interdiction de te laisser aller. Si quelqu’un doit connaître l’extase ici, c’est moi. D’accord ?
Ma première leçon de vie commune. Apprendre à faire des concessions, enfin essayer bon gré, mal gré et je sens que je n’ai pas beaucoup d’autre échappatoire. Je déshabille Alice avec délectation. J’en profite pour caresser chaque partie dénudée. Je me retrouve face à sa petite culotte. J’éclate de rire.
- Ben ma chérie, celle-là, elle est trouée aussi. Je croyais que tu les avais toutes jetées.
Alice est devenue toute rouge, un peu gênée. Effectivement sa culotte a vécu.
- Ce n’est pas un reproche ma puce. C’est juste amusant et interdiction de l’enlever. C’est moi qui m’en occupe.
Je retire rapidement mes vêtements. Dans mon boxer, c’est loin d’être la débandade. Le sous-vêtement se retrouve à terre et j’arbore fièrement un sexe respectable en position coïtale. J’emmène ma petite amazone dans la cabine de la douche. Je descends à peine sa petite culotte et mon sexe qui a compris ce que j’attends de lui, vient prendre place entre son corps et le tissu. Ça glisse tout seul si tant et plus que j’en suis surpris moi-même. Je baisse un peu plus sa petite culotte.
- Ben c’est tout mouillé là-dedans?
- Les plaisirs de la chevauchée mon cœur. On en parle jamais mais il arrive assez souvent que j’éprouve du plaisir lorsque je monte à l’entraînement. Au trot enlevé, c’est mon sexe qui vient buter contre la selle. C’est une sensation proche de la pénétration et l’esprit parfois fini par s’embrouiller.
- Et toutes les cavalières, c’est comme ça ? Ça ne m’étonne pas qu’il y a autant de femmes.
- Moi, c’est ce que je ressens et je ne dois pas être si différente des autres.
Je remonte légèrement sa petite culotte pour emprisonner mon sexe en sandwich entre les deux parties liquoreuses et il ne demandait que ça. Je le laisse prendre l’ascendant sur le seul mouvement de va et viens qui lui est possible de faire.
- On est ridicule comme ça mon chéri.
- Tu trouves ? On est que nous deux, alors on s’en fout. Tu aimes ?
- C’est agréable. J’attends de voir la suite. Je vois ton p’tit cul bouger dans la glace. C’est trop chou. Caresse-moi les fesses mon chéri.
Mes mains plongent dans sa culotte pour épouser ses fesses, les malaxer doucement. Elles s’y agrippent et elles amplifient le mouvement. Alice ne contrôle plus. C’est moi qui tient la solution. Elle n’est pas habituée mais elle m’abandonne son corps. Je vois ses yeux noisette qui me fixent avec amour. Je devine, à la profondeur de son regard troublé, que le plaisir approche. Ses lèvres sont entre-ouvertes. J’aperçois le bout de sa langue qui est perdu derrière ses incisives toute blanche. Son regard est au bord du gouffre. Elle ne me voit plus. Elle est concentrée. Je ralentie et elle accélère. Mes mains bourgeonnent sur ses fesses, passant de l’une à l’autre. Elle gémit maintenant. Son souffle s’est accéléré. Je ralentis encore pour calmer ses ardeurs et surtout les miennes. Elle avance son bassin pour jouer la compensation en de longues ondulations rapides. Je vais être obligé d’abréger et c’est un véritable supplice. Le plaisir est là, sournois. Il ne demande qu’à monter. Je me concentre à mon tour. Surtout ne pas jouir. Penser aux oiseaux, aux lapins dans la prairie. Non pas les lapins, ils sont trop polissons. Alice fond sur moi. Son corps s’est raidi. Sa tête s'est affaissée dans mon cou, sur mon épaule. Elle continue ostensiblement à jouer du bassin mais beaucoup plus lentement. Ses mains se sont crispées sur mes fesses. Je suis au bord du gouffre. Dans mon for intérieur, je crie « Arrête ma chérie. Arrête-je ne vais pas tenir ». Mes doigts viennent cueillir ses seins. Je les embrasse. J’aime ses seins. Je ne vois même plus qu’ils sont difformes. Je ne fais plus la différence.
Alice ne bouge plus. Elle reste tout contre moi. Ses doigts papillonnent sur mon dos, sur mes fesses, sur mes épaules, dans mes cheveux. Elle ne dit rien. Elle savoure.
- Je mets le jet ? lui dis-je dans le creux de l’oreille.
- Non pas maintenant. C’est trop bon de rester comme ça. Ne bouge plus s’il te plaît.
- Mais là, je crois franchement qu’on est ridicule.
- On s’en fout mon chéri. C’est toi qui l’a dit… Waouh ! On ne m’avait jamais fait ça auparavant. Si tu as d’autres trucs dans le même genre, je suis preneuse.
- Coquine et gourmande de surcroît. Maintenant la balle est dans ton camp. J’ai tenu haut la main le challenge et j’aurai pu tenir encore des heures comme ça.
- Mouais ! Mouais ! Si je n’avais pas ralenti la cadence, je suis sûre que tu partais en cacahuètes. Allez la culotte trouée à la poubelle et sous la douche.
- Non, garde-là... en souvenir, s’il te plaît.
J’aime prendre la douche avec Alice. C’est féerique. On rit, on s’amuse. On s’éclabousse. On discute aussi de tout et de rien. On se savonne. On se dévore. On prend notre temps. On se titille les sens. On se découvre encore et encore.
- Tu as des poils sous les aisselles.
- Ah non, j’ai horreur de ça. Y a un rasoir sous la main ?
- Yes. Mais c’est moi qui fait et je vais en profiter parce que ça repousse aussi sur ton pubis.
- Non. Non. Trop dangereux dans tes mains mon chéri et je te connais, ça va encore déraper.
- Pff ! Ce que tu peux être rabat-joie quand tu t’y mets.
On se sèche mutuellement. On s’habille et direction la terrasse pour souffler un peu. Appuyée sur la rambarde, Alice passe son bras autour de ma taille. Elle me serre contre elle.
- Regarde Olivier. D’ici on voit la mer. On est juste au-dessus de la pinède. C’est beau. On verra le soleil se coucher comme au restaurant. Tu te rappelles ? Tu disais que tu voulais ressentir ce que je ressentais.
- Tu t’en souviens ?
- Je me rappelle de chaque mot. C’était trop beau Olivier. Impossible d’oublier.
Le bouchon de champagne prend son envol. Les coupes se remplissent, tintent ensemble avec une frénésie joyeuse et se vident tout aussi rapidement.
- Je vais ronfler ce soir. Ce sera de ta faute.
- Ben voyons ma puce. Maintenant qu’on a un grand appartement, si tu ronfles, tu feras chambre à part.
- Ah non alors. J’attendrai que tu t’endormes. Je veux rester près de toi. Je t’aime trop.
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