Jour Pourpre

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Jour Pourpre

- 25.03.2022

L’Aurore, en certains jours, prend un air sépulcral

Les moments, pénibles, nous font pousser de grands râles

Le soleil n’y fait rien puisque l’âme n’y est pas

Au dehors les chaleurs, en dedans le frimas.

Quel est cet oeil glauque qui m’agace de là-haut ?

Quel est ce fumet rance qui émane du noyau ?

Ce Rouge dérangé autour de moi s’amuse

Ce Violet énervé qui cherche en moi sa muse.

Cerné de la sorte je sens les épais cordages

Qui me tirent lentement vers leurs sombres rivages

Sous l’oeil médusé de mes songes lancinants.

Hébété je m’égare, éperdu je me noie

De ce monde empourpré je ne sens plus l’émoi

Seulement l’air dément de ces Cieux ardents.

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