Il se réveille. Lentement, il tâtonne de l'autre côté du lit. Vide.
"Tant mieux" se dit-il. Il ne la supporte plus. Et pourtant il le sait que c'est l'amour de sa vie. Mais pour l'instant il ne peut plus l'encadrer. Ni personnes d'autres d'ailleurs. Pas même ses 2 enfants.
Cette chute en enfer incessante l'étouffe, bien qu'il sache qu'il y a encore de l'espoir.
Mais cela fait 5 ans maintenant qu'il perd son envie de sourire, de s'amuser.
Il avait tout pour être heureux, un job où il s'amusait, une maison pour élever ses 2 merveilles et une femme aimante.
Les enfants grandissaient et lui profitait de chaque occasion pour être à leur côtés, il ne voulait rien rater.
Il changea même de travail pour être plus présent.
Le temps libre familiale était une aubaine dans ce monde de fou et le salaire attractif.
Mais peut-on profiter éternellement quand le poids de cet emploi vous consumme à petit feu?
Les années avançaient et lui disparaissait. Sous la pression, sous la tonne de travail. Sa seule envie était d'être seul. Son paradis familial était devenu une peine à supporter.
Il comprit rapidement qu'il ne pourrait tenir le coup et voulait retrouver son esprit jovial mais la seule solution était une décision compliquée. Changer à nouveau de travail!
Ce qu'il fit. Et là chute débuta.
Moins de présence, moins d'argent et aucune motivation professionnel dans une société d'alcoolique notoire. Jusqu'au jour où...
En rentrant du travail, un jeune drogué le prit en choc frontal.
Mais la mort ne voulait pas de lui. Un petit miracle se produisit dans le fond du ravin, il n'aurait qu'un trauma crânien.
Après 3 mois "d'absence", il reprit sa vie mais en ayant définitivement perdu le goût de celle-ci. Médecin, avocat et tribunal seront son quotidien pendant 2 longues annees.
Et le jour où cela semble se terminer, un nouvel accident arriva.
Choc post-traumatique qu'il dise. Son cerveau refusera de stocker quoique ce soit pendant 9 mois.
Traitement psy et hôpital finiront par le remettre sur pieds et retour à ce boulot détestable.
Jusqu'à ce que l'employeur décide après 2 mois de fermer le site.
Son attitude familial s'étant dégradé ces dernières années, atteint psychologiquement et bientôt plus capable de subvenir à leurs besoins, il se demande...
"Et maintenant? les médocs, la lame ou le saut?"