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Mia

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  • Ben tiens, monsieur le bon à rien à l'infirmerie, c'est étonnant.

Je jette un regard épuisé à Léo, qui hilare face à sa remarque, ne semble pas remarquer que dans l'entièreté de l'infirmerie, il est le seul à rire. Tandis qu'il se bidonne à gorge déployée, je me tourne vers Lou, un regard désolé porté sur lui. Une boule de culpabilité s'est formée dans ma gorge au moment même où je l'ai vu, allongé dans le lit de l'infirmerie, un œil au beurre noir, assorti d'un bandage autour du crâne.

  • Je sais à quoi tu penses, me lance t-il avec un sourire dont lui seul à le secret.
  • Si j'étais restée...
  • Si tu étais restée, il nous aurait étalés tous les deux. Mia, ce type a littéralement faillit me briser le crâne avec un simple coup de pied. Ni toi, ni moi ne sommes au niveau.
  • Oui mais là...
  • S’il te dit que ça ne servait à rien, alors écoute-le, me coupe Jeremy.

Je fronce les sourcils, soudainement consciente qu'ils semblent tous plus ou moins contre moi, et finis par m'affaler sur une chaise, à côté du lit de Lou.

  • Au fait, on a gagné ?
  • ... oui. Étrangement.

Je coule un regard à Léo, qui à la simple entente du mot ''gagner'', est redevenu colérique, et s'est remis à insulter la terre entière.

Il me fatigue.

L'infirmerie est petite, vraiment petite, lorsque l'on pense que cette ''école'', si on peut appeler ça comme ça, est censée former des soldats d'élite. Il y a, à tout casser, dix lits, un bureau et une armoire à médicament. C'est tout.

Les meubles, les murs, les couvertures, tout est blanc. Ça ferait presque mal aux yeux.

  • Tu vas pouvoir marcher ? demande Eio. On doit aller voir notre référent.
  • On m'a cogné sur la tête, pas amputé des deux jambes.
  • Pas la peine d'être désagréable, je marmonne en soutient envers Elio.
  • Pardon, je suis fatigué. Désolé Elio.

Elio, visiblement peu touché par son ton ô combien sec, se contente d'un petit hochement de tête conciliant, alors que du coin de l’œil, je vois l'un des trois types ayant embêté Lou et Léo hier soir à la cantine. Il est salement amoché : un bandage entoure sa tête, en passant sous sa mâchoire. Il a une joue totalement enflée, sur laquelle l'infirmière a crut bon de poser un ridicule bandage.

En passant près de nous, il dévisage Elio avec un effroi non contenu, et de fil en aiguille, j'assemble les différents éléments de ma pensée, pour finir par arquer un sourcil.

  • Me dis pas que c'est toi qui lui a pété la mâchoire ?
  • Je pensais pas qu'elle casserait pour si peu.
  • Il fait le mec humble, mais putain Mia, tu verrais son crochet du droit !

C'est bien la première fois que j'entends Léo faire un compliment sur le style de combat de quelqu'un. D'ordinaire, il est plutôt du genre à penser que sur cette Terre, il est le meilleur combattant que le monde ait porté. Mais pas là. Je me demande ce que Elio a bien pu faire pour gagner ne serait-ce qu'une once d'admiration de la part de mon meilleur ami.

  • Je te pensais pas être un type violent.
  • Je le suis pas ! s'empresse t-il de répondre en levant les mains en signe de bonne foi.
  • Mec, sourit Léo. Tu lui a pété la mâchoire.
  • Qu'importe, ce sera la seule et unique fois où je me battrais. C'était un cas d'urgence.

Comprenant qu'il fait allusion à Léo, qui devait déjà être dans un sale état lorsqu'il l'a rejoint, je sens mon cœur se gonfler. Peut-être qu'au final, Léo ne le déteste pas tant que ça, et vice versa ?

  • Léo Pogbal ? appelle l'infirmière.
  • Ouais, grogne t-il, puis se tournant vers nous, je reviens.

Il soupire, s'étire, et se traîne avec mauvaise humeur jusqu'au bureau où l'infirmière l'attend.

Lorsque la porte se referme, je me tourne à nouveau vers Elio, qui semble ruminer de sales idées et lui lance un sourire.

  • Elio ? Tout va bien ?
  • ... je suis pas violent, répète t-il en fronçant les sourcils, comme si il venait de trouver la solution a un problème d'une rare complexité.
  • Bah tu expliqueras ça à David, celui à qui tu as... cassé la mâchoire.

Jeremy affiche un sourire goguenard, visiblement très fier de sa remarque, tandis que Elio mime une petite grimace adorable, son nez se retroussant dans un mouvement de mal-être.

  • Ce type, il nous emmerde depuis que nous sommes à Reborn. C'est bon de savoir que quelqu'un a enfin réussi à le remettre à sa place.
  • Ils s'acharnaient sur Léo. J'ai... eu peur qu'ils n'aillent trop loin, même sans le vouloir.
  • Putain mec, on dirait que tu débarques dans la vie réelle. Des types comme David, il n'y a que ça ici. Alors je serais toi, je perfectionnerais mon crochet du droit.

...

Je tente de retenir mon hilarité, tandis que Léo, remonté comme une furie mal lunée, trépigne d'un pied sur l'autre. Elio, à côté de moi, ne sourit pas, mais je vois dans son regard une petite étincelle amusée. Quant à Lou...

  • Léo, ça va ? Tu es sûr, non parce que ton visage est...

Il se stoppe, secoué par un petit rire mal contrôlé.

  • Je peux savoir ce qu'il y a de drôle ?

Un petit rire m'échappe, et je me couvre rapidement la bouche d'une main, les yeux plissés par mon sourire.

Il a un œil totalement gonflé, tandis que l'autre est couvert d'un bandage plus ou moins bien fait. Un coton dans la narine droite empêche le sang de couler, la cloison nasale ayant été touchée par Quentin et sa bande. Et enfin, une lignée d'hématomes court le long de sa mâchoire. Certes, ce n'est pas drôle, pas drôle du tout même. Mais à dire vrai...

  • Pour une fois que c'est toi qui a la gueule en vrac, ça ferait presque plaisir !

Lou part d'un rire entre le nerveux et l'incontrôlé, tandis que je reste plus soft avec un simple sourire amusé dans la direction de mon meilleur ami.

  • Le jour où vous vous retrouverez dans mon état, je...
  • Allez les Nouveaux, Aubert vous attend.

Le soldat qui attendait avec nous devant la porte nous la désigne du menton, et agite son arme comme un avertissement en cas de désobéissance de notre part.

Nos sourires se fanent presque tous à ce moment-là. À cet instant, nous redoutons tous une seule et unique chose, d'avoir échoué aux tests. Car, qui sait ce qui nous attend, en cas d'échec confirmé ?

Je passe la première, et pénètre dans le bureau des ''Référents'', comme cela est inscrit sur la porte. Une grande salle avec plusieurs canapés en son centre, et servant sûrement de sas commun à tous les bureaux dont les portes s'alignent sagement aux murs.

  • Charles est nouveau, comme vous. Vous êtes ses premiers Reborn.
  • C'est pas le nom de l'école ça, ''Reborn'' ? demande Léo.
  • À partir d'aujourd'hui, ce sera aussi votre nom. Ici, les personnes ayant reçu le Reboot ne sont plus humaines. Ce sont des Reborn. Retenez bien ça.

Je renifle, dubitative, tandis que Charles Aubert ouvre la porte de son bureau pour nous accueillir. En longeant le mur pour le rejoindre, je remarque le nom Criada, inscrit sur une plaque en argent, sur une porte. Elle semble ancienne, ce qui signifie que la participation du père de Elio à toute cette histoire, ne date pas d'hier. Il semble s'en apercevoir aussi, et grogne, avant d'enfouir ses mains dans ses poches et de baisser la tête.

  • Entrez, entrez !

Il nous presse d'un mouvement du bras, et je vois Lou secouer la tête ; il a l'air fatigué, tout comme moi. J'aurais préféré aller faire une sieste, et ne recevoir mes résultats que ce soir, une fois que mon esprit aurait été plus lucide et plus à même d'analyser les informations qui vont sûrement m'être transmises.

Le bureau de Charles Aubert est plutôt petit, avec un simple bureau au centre, ainsi que quatre chaises qui je l'imagine, ont été amenées ici pour nous. Je remarque également une étagère vide dans le fond de la salle, juste à côté de la fenêtre donnant sur l'extérieur.

Elio s'assoit le premier, suivi de près par Lou et moi, tandis que Léo, toujours amer des moqueries de Lou, signale à Charles qu'il préfère rester debout.

  • Bien, vous savez pourquoi vous êtes ici j'imagine ?
  • Pour les résultats des tests, ouais on sait.

Charles croise ses doigts sous son menton, et lance un regard inquisiteur à mon meilleur ami, par-dessus ses lunettes.

  • Toi, marmonne t-il. Si tu crois que je t'ai oublié, tu te mets le doigt dans l’œil.
  • C'est réciproque.
  • Étonnant, que le ''prodige'' dont parle Miss Regina, soit également celui avec la gueule la plus cassée. Comme quoi, le potentiel de base ne devait pas être très haut.

Je me retourne vivement, et lance un regard préventif à Léo : si il rentre dans le jeu de notre référent, je doute fort qu'il n'en subisse pas les conséquences par la suite.

  • Bon, je vais être concis : vous avez tous les quatre réussi les tests.

Un instant, un soulagement immense s'empare de moi, et j'en soupire de joie. Mes muscles se détendent, tandis qu'à côté de moi, Lou semble reprendre vie de seconde en seconde. Qu'importe ce que nous craignions avant d’être ici, tout s'est envolé d'un coup.

  • Cependant, reprend Charles, brisant notre soulagement, il est bon de note quelques détails.

Ses yeux de souris se posent sur moi, avant que d'un geste de tête réprobateur, il ne les roule avec dédain.

  • Selon les résultats de ta prise de sang, c'est ta puissance qui a augmentée. C'est bien. Sauf que le reste est totalement à chier. Tu as été très mauvaise au test de ce matin, à te cacher comme un lapin fuyant le chasseur. Tu t'es cru dans une cours de récré à jouer à cache-cache ? Et je ne te parles même pas de tes résultats à la simulation. Médiocre. Il va falloir grandir ma belle.

Au mot ''belle'', les mains que Léo a négligemment posées sur mes épaules, se crispent légèrement et je vois du coin de l’œil, un tic nerveux agiter la joue de Lou.

  • Ensuite, le blond saoulant. Simulation : nulle. Physique : passable. Test d'intelligence : bof.

Il ne s'attarde pas plus, et s'attaque ensuite à Lou, non sans avoir lancé une grimace de dédain à Léo, qui grogne de mécontentement en serrant un peu plus son étreinte sur mes épaules. Ses ongles s'enfoncent légèrement dans ma chair, et je renifle.

  • Toi, étonnement, tu as juste échoué à la simulation. On a prit compte ce matin que celui qui t'a attaqué est le plus fort de la promotion. Et tu lui a tenu tête, du moins, quelques minutes. Et tu as excellé au test écrit, une vraie tête. M'étonnes pas que ton aptitude augmentée soit l'intelligence.

Il adresse un sourire tordu à Lou, qui tente de le lui rendre, avant que Charles ne s'attaque à sa dernière victime, Elio.

  • Alors toi..., marmonne t-il. Fils du sous-directeur, ouais. T'attends pas à un traitement de faveur. Cependant, tu as excellé en épreuve écrite, et à l'épreuve de ce matin. David est l'un de nos meilleurs Reborn, et toi tu l'as envoyé au tapis d'un simple coup de poing, bravo. Par contre mon grand, il va falloir apprendre à gérer ta peur parce que ta simulation, non. On est ok ?

Elio se contente d'un très léger hochement de tête, avant de se reculer dans son siège.

  • Bon, deux choses : vos cours commencent demain matin. Vous aurez les même cours que les autres Reborn. Et, la seconde...

Il se lève, s'approche de moi, et me prend le bras. Je ne comprends pas, tente de me défaire de son emprise, mais avant que je n'ai pu esquisser le moindre geste, il me brise le radius et le cubitus d'un coup sec et sans aucune hésitation. Et surtout, sans aucune difficultées.

La douleur, au début masquée par ma stupeur, me saisit d'un coup à la gorge, et je pousse un hurlement déchirant, tandis que mes yeux n'arrivent pas à se décrocher de mes os mis à nu ressortant de ma chair pour laisser mon avant-bras former un V parfait. Un haut le cœur me fait frissonner, et un goût de bile s'empare de ma bouche.

J'ai envie de vomir.

  • NON MAIS TU VAS BIEN TOI ?

Le hurlement de Léo me ramène doucement à moi, alors que la terrifiante douleur de mon bras commençait lentement à m'emporter loin du bureau de Charles Aubert.

Entre les larmes qui embrouillent ma vue, je vois Léo bondir en avant, et saisir Charles par le col de sa chemise.

  • Pourquoi tu as fais ça espèce de sombre merde ?

Charles ne répond pas, et se contente de se défaire de l'emprise de mon meilleur ami, avec une facilité déconcertante.

  • Pour vous imager votre faculté de rétablissement ultra-rapide.
  • Tu étais obligé de lui casser le bras ?!
  • Oui et non. C'est aussi un petit message à l'intention de votre arrogance : ici, c'est moi le patron, pigé ? Et au cas où vous vous demanderiez, moi aussi je suis Reborn.

...

Mon bras s'est vitre remis. En moins de vingt minute, mes os étaient à nouveau intacts. J'ai cru halluciner. Charles nous a expliqué que bien que notre corps puisse se remettre de blessures graves, la douleur restait la même que pour les humains. De plus, il a également précisé que nous ne sommes pas indestructibles : on peut se rétablir de petites blessures sans problèmes, mais pas d'une blessure potentiellement mortelle.

« C'est encore une chose qu'il nous reste à améliorer dans le Reboot ». Tu m'étonnes.

Assise sur le canapé au milieu de la pièce commune entre les différents bureaux, face à Elio, je feuillette un magasine. Lou et Léo sont partis prendre leurs mesures pour leurs uniformes.

  • Tu as encore mal au bras ?
  • Non, je répond en jetant un regard à mon avant-bras. C'est fou.

Il acquiesce, et se passe une main dans les cheveux.

Les magazines sont récents, signe que Reborn n'est pas totalement coupé du monde, mais une chose néanmoins me perturbe : je n'ai jamais vu aucun de ces titres, ailleurs qu'ici. Pourtant, ils sont en tous points similaires à ceux que je connais, tout en étant totalement différents. C'est...effrayant. Cette impression de déjà-vu, couplée à un sentiment de découverte.

  • Elio Criada.

Je redresse la tête en même temps que mon homologue masculin, pour dévisager le militaire venant de l'interpeller.

  • Ton père veut te voir, dans son bureau. Il a pas l'air content de tes résultats.

Je distingue, un léger tremblement agité ses jambes, ainsi que le haut de son corps.

Il se lève néanmoins, pour faire face au militaire, mais ne fais aucun geste portant à croire qu'il aurait une quelconque intention de se rendre dans le bureau de monsieur Criada. Non, il reste juste là, en face du militaire, le menton légèrement levé pour tenter de garder le contact visuel. Ses yeux sont légèrement plissés, et ses lèvres tordues dans un sourire crispé.

  • Tu m'as entendu gamin, ton père veut te voir.

Le temps semble s'être figé. Néanmoins, je remarque un léger frisson remonté le long du dos de Elio, ainsi qu'une ombre de sourire nerveux étirer ses lèvres, à nouveau.

Puis, l'impensable se produit.

  • Elio ?

Je me redresse d'un coup, tandis que le militaire recule de quelques pas.

D'un grand pas, je me rapproche de mon ami, et pose une main sur son épaule, avisant l'objet de tous nos maux, au militaire et moi.

Une petite flaque, s'étant formée sous les pieds de Elio, et continuant de grandir au fil des secondes.

  • Hé, Elio, ça va pas ? Tu m'entends, Elio ?

Il tourne la tête vers moi, avant de me sourire pour la première fois depuis qu'on se connaît, d'une façon qui me déchire le cœur. Un sourire qui hurle ''Non, je ne vais pas bien du tout, mais ne fais pas de vague''. Il ne me connaît pas encore assez pour savoir que ce genre d'avertissement, je m'en contre-fiche. Déterminée, je garde mes yeux plantés dans les siens, en me mordant la lèvre inférieure, à sang.

Il vient de se pisser dessus, merde.

  • Vous permettez ? je lance au militaire. On va aux toilettes, on revient.

Visiblement trop ahuri pour nous retenir, il nous indique lesdits toilettes d'un mouvement du bras, avant de s'asseoir sur un fauteuil, le regard dans le vide. De mon côté, j'attrape très doucement la main de Elio, et l’attire près de moi, laissant derrière nous le militaire et la petite flaque d'urine au sol.

D'un geste brusque, j‘ouvre la porte des toilettes, pousse Elio à l'intérieur, et la referme d'un coup de pied. Il titube, se rattrape au lavabo, et me jette un regard à travers le miroir en face de lui.

  • Tu parles le premier, ou je poses les questions ?

Mon ton est pressant, bien plus que je ne l'aurais voulu. Loin de moi l'idée de vouloir le brusquer, mais il me faut cependant des réponses, que mon cœur puisse enfin se calmer.

Il s'est pissé dessus, merde.

  • Mia je...
  • Prends ton temps, mais dis-moi ce qu'il se passe, ok ? Tes crises d'angoisse, et maintenant ça ? Dis-moi ce qui te tracasses, Elio. Qu'est ce qui te fais peur comme ça ?

Je pense déjà avoir ma réponse, mais veux l'entendre de sa bouche. Savoir si mes déductions ne sont pas faussées.

Je fais un pas en avant, au moment même où il s'écroule, le visage défait, sans pour autant trahir la moindre émotion autre que l'anxiété. Je le rattrape au vol, et m'agenouille avec lui, le souffle court.

Sa tête contre mon épaule, je sens sa respiration hachée, et ne peux m'empêcher de me sentir mal, le ventre et la gorge nouées.

  • Tu veux vraiment savoir ? gronde t-il soudain, sa voix se brisant sur la fin de ses mots.

Je souffle un faible « oui », et vois ses pupilles se dilater de douleur. Pas une douleur physique, non. Plutôt une douleur interne, celle produit par une blessure qui ne s'est pas refermée et datant d'un temps qui devrait être révolu.

Sa bouche s'ouvre, et sans vraiment comprendre ce qui m'arrive, je me retrouve transporté avec Elio, dans l’atrocité de ses souvenirs.

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