Synapses et tentacules...
On est sous serment... de pierre
on libère des limbes qui se bidonnent...
on préfère les îles de cartons
sous le ciel perclus de lourdes plaies.
Les yeux du livre se referment à l'instant ;
les lieux ordinaires s'ouvrent aux dieux vipères...
nos mains sont crispées sur les ombres éphémères;
nos crampes se reconnaissent entre-elles...
ces hommes ne se demandent plus depuis longtemps,
si les œuvres noires sont bonnes ou simplement puantes... ?
Ces hommes là ne sont plus, depuis des siècles,
les esthètes qui ravissaient nos fragments de verres...
demi tour... demi vie... sentiment de fièvre...
j'ai perdu le sens de la mort...
demi route... demi rêve... sentiment de honte...
j'ai sué la torpeur par les pores de ma peau...
on est sous serment... de papier
on libère encore nos autres songes...
on préfère se perdre dans les nuances
grises qui nous transpercent.
Les liens merdeux qui condamnent nos orbes rances;
les douleurs frontales qui collent au ventre...
nos doigts les cherchent sans jamais les parer,
nos soudaines – et violentes – crises se dispersent...
ces êtres de sables glissent depuis longtemps,
entre les coupures des lames de couteaux...
ces êtres là ne font plus, depuis des siècles,
le lien entre nos âmes et nos attentes inutiles...
lune rouge... soleil vert... colères des vents...
j'ai relu mes mots de boue...
lune triste... soleil mort... abandon des vivants...
j'ai revu mes maux debout...
… Un peu de silence – le long des hivers.
… Un peu de silence...
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