Il y a toujours ce besoin
Il y a toujours ce besoin des affres ;
des abrutissements libérateurs ;
ce besoin d'enterrement ;
de terrement ;
d'errements ;
d'éradication de la légèreté des formes.
Il y a toujours ce besoin de bruissement sale !
Les voleurs enferment leurs petits pour mieux manger ceux des autres ;
ils libèrent leurs paroles pour mieux enfermer celles des autres ;
les voleurs volent… les pieds vissés dans la croûte environnante !
Sur les trottoirs étranges des villes de demain,
serpenteront les couleuvres que nous n'aurons pu avaler.
Les trottoirs ne seront plus vierges :
les traces se reformeront pour créer l'espace souillé par les peurs.
Nous n'y feront plus nos besoins - ni même ceux des autres - ;
nous n'y verront que la valse sombre des figures reptiliennes.
La petite mort fossilisée par nos vicissitudes,
l'ambre devise et l'ombre de vie…
Annotations
Versions