Le chef-d'œuvre
Cela faisait plus d'une heure que je l'observais. Plus intéressant que mon cours, je n'arrivais pas à détourner mes yeux de lui.
Le diamètre n'était peut-être pas vraiment à la hauteur, mais sa longueur... elle... n'était pas à prendre à la légère. Droit comme un i, dur comme un roc, il n'attendait que ma main pour l'envelopper et le manipuler.
Alors sans attendre, je le saisis et m'en servis. Des gestes et mouvements habilements contrôlés, pour que chacune des va-et-vient ressemblent à des caresses douces et maîtrisées.
Le point culminant atteint, le plaisir ne se fit pas attendre, et le jet d'encre jaillit, parsemant sur son chemin, le drap blanc face à lui.
À plusieurs reprises, si ce n'est tout le temps, sa semence vint peindre cette toile blanche, avant de finir par le maculer de sa peinture colorée.
Le cours arriva à terme, mettant fin à ce plaisir insassiable.
Mais n'étant toujours pas satisfaite, je décidais de faire une dernière ligne droite pour atteindre le point G et ainsi m'emportant finalement dans une immense satisfaction.
Je déposais le stylo, et admirais mon œuvre écrite avec passion. Cette fois, c'était la bonne.
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