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Lorsque M. Fleuriaux est venu me voir pour la première fois, je m'en souviens très bien, c'était en Juin 2017. C'était à un salon litéraire, où je vendais mon tout dernier roman, dont le titre était Audrey où la souffrance d'une femme, et qui évoquait la douleur d'une femme après le meurtre de sa fille de 17 ans. Ce n'était pas mon plus grand livre, ni le plus intéressant (il ne faisait que cent-quatre-vingt-douze pages), mais bon, il fallait bien faire bouillir la marmite.

Au début, je n'ai pas vraiment compris pourquoi ce fameux "Monsieur Fleuriaux" comme il s'était présenté souhaitait me parler seul à seule. Au départ, j'avais pensé qu'il était là pour acheter mon livre. J'avais accepté de le suivre. Discrétement, il avait sorti de sa poche une insigne de police. J'avais lu son nom : Philippe Fleuriaux.

Il avait fait le déplacement spécialement pour venir me voir. Il avait lu mon roman. Lorsqu'il m'avait dit que l'histoire de mon livre ressemblait à sa propre vie, je lui avais demandé pourquoi. Alors il m'avait expliqué : en 2013, sa fille de 16 ans avait été assassinée par un tueur qui n'avait jamais été identifié. Après m'avoir raconté cela, les larmes aux yeux, il m'avait dit...

"J'ai 41 ans. Je suis flic et je n'ai jamais trouvé l'assassin de ma fille Jenny. Vous écrivez des polars, à chaque fois c'est très intelligent... Vous pensez pouvoir m'aider ? Je veux retrouver le connard qui a tué ma fille !"

L'histoire que je m'apprête à vous raconter dépasse tous les polars que j'ai pu lire et écrire. Cette histoire, réelle, c'est la douleur d'un père face à la mort précipitée de son propre enfant.