Mot pansement

2 minutes de lecture

Dégouliner.

Oui, oui. Vous avez bien lu.
Dé-gou-li-ner.
J’insiste bien sur toutes les syllabes. Je répète.
Dé…gou…li…ner…

J’imagine que maintenant, je dois vous expliquer le pourquoi du comment. Je trouve ce mot… Visuellement inspirant. Allez-y, essayez. Fermez les yeux.
Dégouliner.
À quoi est-ce que ça vous fait penser ?
Moi, la première image qui me vient en tête, c’est une jolie couche de chocolat fondu qui coule le long d’une belle grosse fraise rouge et juteuse. Miam. Ça, c’est quand je suis de bonne humeur. Ça me donne des envies de desserts, des idées de recettes et surtout… ça me donne faim.
Après, tout dépend de votre état émotionnel du moment.
Autre exemple. Quand je suis face à un client particulièrement compliqué (pour ne pas dire pénible), et que ma seule envie après l’envoyer se faire voir c’est de le taper, j’imagine autre chose capable de dégouliner. Pour les plus psychopathes d’entre vous, je suis sûre que vous avez déjà l’image… du sang chaud qui dégouline d’un corps bien abimé. J’avoue qu’imaginer les pires personnes que je côtoie souffrir me fait un bien fou.
Ensuite, pour les amoureux de l’automne, ce qui peut aussi dégouliner c’est la pluie. Vous les voyez les gouttes qui caressent délicatement les fenêtres, vous l’entendez le son du clapotis sur le goudron, vous sentez l’odeur de l’herbe mouillée ?
Mais pour ceux qui rentrent de vacances, il y a aussi la crème solaire qui dégouline du tube pour venir s’étaler sur nos bras déjà rougis par le soleil estival. Ça ne vous rappelle pas la plage, le bruit des vagues qui s’écrasent et ho… est-ce une boule de glace qui dégouline (elle aussi) le long d’un cornet ?
Pour finir, pour les plus coquins d’entre vous, je suis certaine que vous voyez mille et autres choses capables de dégouliner. Je vous laisse à votre inspiration érotique, les amis !
Bref, comme vous l’aurez compris, ce qui me plaît par-dessus tout dans ce mot, ce sont ses multiples facettes. Il peut représenter quelque chose de bien, de bon ou carrément l’inverse. C’est le pouvoir de la langue (et je ne parle pas de ce que vous avez dans la bouche qui dégouline de bave).
En attendant, je vais attendre l’heure du goûter avec un appétit certain !

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