C’est la faute à Rousseau
Une ombre. Une présence. Des mots.
– Monsieur Blanchard.
Clignement. Silhouette. Pas monsieur Blanchard. Monsieur Rousseau.
– Monsieur Blanchard, vous m’entendez ?
Il est tombé, chauffard, c’est la faute à Blanchard, il est mort à l’hosto, c’est la faute à Rousseau….
– Je prends votre température.
Des mots résonnent. Je les laisse passer.
– Vous saignez de la lèvre… Vous vous êtes mordus, monsieur Blanchard ? Je vais vous essuyez ça.
Il s’est pris un coquart, c’est la faute à Blanchard, il a fini K.O. c’est la faute à Rousseau.
– Je pose votre téléphone sur la tablette sinon vous allez le faire tomber… Je vais redescendre le dossier de votre lit pour que vous puissiez dormir… Bonne nuit, monsieur Blanchard.
Il a veillé trop tard, c’est la faute à Blanchard, il s’est couché trop tôt c’est la faute à Rousseau.
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