2 ans plus tard

Seul dans la petite salle qui faisait office de bibliothèque, Axel se mit à écrire.

« 3 mois, il leur a fallu 3 mois pour comprendre que je n’étais pas fou, juste amoureux. Enfin, à l’époque, maintenant j’ai changé. Ils m’ont laissé trois longs mois dans un hôpital psychiatrique, à leurs risques et périls. C’est là-bas que je l’ai rencontrée, Elle. Elle, m’a tout appris. Tout ce qu’un assassin a besoin de savoir. Dans une heure tout au plus, je serais libre, enfin, en liberté conditionnelle mais, ça, ça m’importe peu. Ce qu’ils n’ont absolument pas compris, c’est que j’ai adoré la sensation que j’ai ressenti en tuant ma sœur. C’était tellement excitant, cette sensation de puissance, de domination, je ne m’en lasserai jamais. Tuer, c’est une drogue, ma drogue. Moi, Axel Basquet, je jure sur ma vie de devenir le plus grand meurtrier de tous les temps. Quand ils se rendront compte que ce petit prétentieux de Jack est mort, ce sera trop tard, je serais déjà loin. Loin d’eux, mais près d’Elle. »

Fier de son écrit, il se leva et contourna la table. Marchant sereinement vers la sortie, il roula la feuille en boule et la jeta en arrière. Il ne vit pas où elle tomba. Mais lorsqu’il plongea son regard dans celui du jeune détenu qui avançait vers lui, où plutôt vers la pièce dans laquelle il se tenait quelques secondes auparavant, un sourire à vous glacer le sang trônait sur son visage détendu. Le garçon face à lui avala difficilement sa salive. Axel s’approcha de lui et d’un coup sec lui brisa la nuque, manque de bol pour sa victime, aucun garde à l’horizon. Pendant qu’il déposait délicatement le corps sans vie dans la cabine de toilette la plus proche, il lui chuchota ses trois mots à l’oreille : « Bonne nuit, Jack »