T...
Je voulais t'écrire une lettre.
Une lettre qui vient du coeur.
Mon coeur qui contient tous ces mots.
Des mots qui bégaient leurs chansons.
Des chansons sucrées dont j'ai parfois honte.
Honte aussi de les cacher à moi-même.
Moi qui recommence depuis peu à respirer.
Respirer ma lumière.
Une lumière que je m'applique chaque jour à faire grandir.
Grandir comme le transport que je ressens toujours pour toi.
Toi que je ressens, même à distance.
Une distance qui s'accompagne de ce silence.
Un silence pendant lequel je t'envoie tout mon amour.
Cet amour que je n'attendais pas.
J'attendais le bonheur.
Un bonheur qui ne s'attend pas.
On n'attend pas ce que nous devons créer.
Créer sa vie.
Une vie que je projette quelquefois à tes côtés.
Côte à côte dans notre sérénité sauvage.
Sauvage de ce magnétisme puissant.
Une puissance attisée par nos mots.
Des mots que j'ai voulus sincères.
Cette sincérité étonnamment si fragile.
Une fragilité causée par des doutes.
Des doutes résultant d'imprévus.
Ces imprévus que je n'ai pas maîtrisés.
Pense-tu maîtriser tes sentiments ?
Des sentiments qui perturbent ton assurance.
Cette assurance qui défie toute logique.
Une logique dont tu crains de te départir.
Te départir de tout raisonnement pour t'abandonner avec moi aux élans que la raison ignore.
Ignore plutôt ces croyances limitantes.
Les limites n'existent pas en amour.
Cet amour intense auquel je crois.
Crois donc en moi.
Moi qui me présente simplement à toi.
Toi dont je voudrais découvrir plus en avant l'essence.
Cette essence que j'ai entrevue malgré tes précautions.
Des précautions inutiles.
Inutiles puisque je t'ai vu avec mon coeur.
Mon coeur que je t'imprime ici par petits bouts.
Des petits bouts d'instants préservés dans la douceur de tes yeux.
Tes yeux, beaux de ton île, qui se posent sur des chimères.
Des chimères qui retardent la renaissance de nos souvenirs.
Des souvenirs au creux desquels je trouve un réconfort.
Ce réconfort que je t'apporterai quand tu viendras à moi.
Moi qui voulais t'écrire une lettre.
Une lettre qui vient du coeur.
Mon coeur que tu peines à admettre identique au tien...
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