Lettre de dramseq à bylud : 04/12/20 – 00h

Alizé,

Je vous adresse ce papier à la hâte, la confusion est reine ce soir.

Impossible de se fourvoyer, j'ai vu l’étincelle annonciatrice. J'ai su instantanément que le brasier s’était déclenché.

Qu'a-t-il bien pu se passer... Je le tenais au bout de ma broche !

Il a dû sentir le diable à ses trousses, grâce à je ne sais quelle sorte d'acuité maligne, c'est ce que j'ai d'abord pensé…

Lorsque nous avons rejoint mon ami, j'entendais mon cœur danser, euphorique à l’idée de terrasser cet orgueil, source de nos maux.

Vous imaginez, sans peine, que mes phrases précipitées nous amènent à une chute.

La seconde suivante, l’étincelle s’était tarie. Quoi de plus normal si la fureur l'y avait remplacée. Cependant, à sa place, régnait un calme désarmant, un lac sans aucune onde d'incertitude.

Un de ceux qui suivent les illuminations. Causée, ici, non par une découverte, mais une redécouverte, celle d'une vérité enfouie, intouchable.

Comment puis-je affirmer cela, me demanderiez-vous. Son âme était lisible, délivrée par cette révélation.

Il nous a bredouillé des adieux, lui-même déjà absent.

Je suis restée pantoise le reste de la nuit.

Délivrez-moi de cet affreux mystère, est-il retourné auprès de vous ?

Pardonnez-moi si je n’ai fait qu’aggraver votre malheur et veuillez accepter tout mon soutien.

À vos côtés,

Aglaé