Chapitre 2 - Autour d'un café

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Le café en question ouvrait d'ici une demi-heure, il n'était pas question de traîner. Agathe connaissait sa sœur sur le bout des doigts, elle savait qu'aucun retard n'était permis, qu'importe ses problèmes, qu'importe ses troubles. Sa cadette lui transmettait l'énergie dont elle avait besoin pour supporter ces cauchemars qui la hantait depuis l'enfance, elle l'avait même forcée à garder un cadre de vie.

Elle se précipita dans la chambre et ouvrit la penderie. Elle pouvait sembler vide dans la pénombre, mais c'était uniquement dû à l'uniformité de couleur de toute la garde-robe d'Agathe : noire. Sobre, discret, passe-partout. Agathe ne supportait pas de porter un vêtement de couleur, qu'elle jugeait toujours trop criarde, trop visible. A travers cette couleur unique, elle s'était créé un équilibre où elle n'avait pas à se préoccuper d'une quelconque accusation de mauvais goût.
— Le noir, c'est intemporel, avançait-elle à chaque remarque qu'on lui assénait.
Elle enfila à la va-vite un pantalon de survêtement et un sweat-shirt à capuche et, sans prendre le moindre temps pour s'apprêter, se précipita sur le palier commun, verrouilla sa porte et descendit deux à deux les marches de l'escalier commun, qui craquaient à chacun de ses pas.

Arrivée dans la rue, la jeune femme fut saisie par la fraîcheur matinale. Les candélabres étaient encore allumés et éclairaient une rue déserte où persistait une odeur d'urine. Agathe avança sur le trottoir, capuche relevée et les mains dans les poches, occultant de sa vue les immeubles à pans de bois multicolores qui l'entouraient. Elle avait beau fréquenter ce quartier depuis des années, elle craignait à chaque coin de rue d'être assaillie par des images ou des sensations similaires à celle de cette nuit.

Elle pressa le pas, les yeux plantés vers le sol où s'alignait les pavés ajourés et bosselés. Elle ne quittait pas ses pieds du regard, mais elle savait pourtant exactement où elle se rendait et le chemin à emprunter. Une église sonna à proximité. Malgré toute l'énergie avec laquelle elle s'était préparée, Agathe était en retard. Elle se hasarda à prendre un raccourci qu'elle connaissait, même pratiquait peu. Elle passa la grille du jardin de l'Hôtel de Ville et leva la tête pour se repérer quelques secondes. Au milieu des buissons et des allées verdoyantes, elle localisa son chemin, mais aussi un petit attroupement bruyant et visiblement éméché. La jeune femme n'était pas étonné de croiser un tel groupe un dimanche matin au lever du soleil : les week-ends s'avéraient toujours être festifs dans les villes étudiantes, et elle angoissait à la simple idée de croiser leur chemin. Sans quitter du regard le sol sableux, Agathe accéléra son pas feutré, évitant chacune des zones éclairées par les lampadaires publics pour ne pas être visible ou attirer le regard. A la sortie du jardin public, elle fit face à l'enseigne de bois vernissé du café « Le Poulidor », où elle aperçut Jade déjà attablée, les yeux rivés sur l'écran de son téléphone.

Le tintement d'une cloche accompagna l'entrée d'Agathe dans le café. La salle à l'aspect démodé était surchargée d'affiches et de bibelots en l'honneur de l'« éternel second », auquel le propriétaire des lieux avait semble-t-il voulu rendre hommage. Derrière son comptoir, une serveuse au regard cerné et au carré négligé lui adressa un bref signe de tête. Agathe s'avança vers sa sœur, qui leva les yeux de son écran :
— Tu es à l'heure, ça me fait plaisir !
— Quelle idée de me faire venir ici... Tu ne préférais pas passer chez moi, plutôt ?
— J'aimerais bien que tu viennes chez moi, mais pour ça, il faudrait que tu arrives à vaincre ton vertige. Et puis, ça te fait du bien de sortir, Agathe. Il faut que tu prennes l'air !

La serveuse s'approcha de la table en réprimant un bâillement. De toute évidence, elle avait quitté son lit de force ce matin, si tant est qu'elle y avait séjourné.
— Qu'est-ce que je vous sers, les filles ? lança-t-elle d'une voix morne.
— Un jus pour moi.
— Et un café. Un double ! compléta Agathe.

Sans un mot, la serveuse s'en retourna derrière son comptoir préparer la commande. Agathe dardait son regard gris vers sa sœur qui, malgré l'aube, semblait fraîche et radieuse. La cadette la regardait en souriant, les bras croisés, passablement amusée de voir sa frangine de si bon matin.
— Qu'est-ce que c'est que cette tenue ? s'étonna Agathe, qui remarqua les vêtements de sport fuchsia que portait sa sœur.
— Je reviens de la salle, bafouilla Jade.
— Un dimanche à six heures et demie ? Mr Muscle est de service ce matin ?
— Tu veux vraiment qu'on parle de ça ? Ou du texto envoyé en pleine nuit ? coupa Jade.

Agathe se renfrogna. Jade savait comment couper à une conversation dérangeante en mettant le doigt là où le sujet était sensible. Après quelques secondes de réflexion, Agathe se lança :
— C'était... violent, hésita-t-elle. On peut dire que j'ai vu la mort de près, cette nuit. Je n'arrive pas à effacer son visage de ma tête... Et j'ai rêvé que je me prenais une balle ! En plein dans la cuisse ! Et cette explosion qui m'a paralysée...
— Tu as dû avoir mal à ton réveil, suggéra Jade.
— Évidemment... Et cette sensation d'étouffer... J'ai encore l'impression de boiter...
— Encore les effets secondaires...

La serveuse s'approcha avec un plateau où trônaient une bouteille de jus de fruits, un verre et un grand café. Dans le silence, elle tapota vigoureusement le fond de la bouteille avant de l'ouvrir et de déposer l'ensemble sur la table. Puis elle saisit la tasse de café d'une main tremblante et l'approcha d'Agathe. La jeune femme sentit venir une catastrophe et posa ses mains sur les bords de la soucoupe. Le bout de ses doigts effleura la peur sèche de la serveuse, et à son contact, Agathe fut comme foudroyée sur place.

***

Du fond de la salle, j'observe la vie animée qui se joue devant moi. Beaucoup d'hommes, très peu de femmes ; c'est souvent ainsi dans les bars-tabac. Et surtout pas d'enfants. Ça braille, ça piaille, ça court partout. Et puis, ils n'ont rien faire dans un lieu comme celui-là. Ça fume, ça boit, ça joue, ça drague. A quelques mètres de mois, des anciens tapent le carton, casquette sur la tête, le demi à portée, une cigarette fumante au coin des lèvres.

A mes côtés, deux jeunes passent leurs nerfs sur un flipper qui claque, sonne et bipe à tout-va. Face à moi, deux trentenaires discutent avec passion autour d'une pression du dernier turf où chacun semblait y avoir laissé chacun un beau billet.

Je ne quitte pas des yeux le comptoir, derrière lequel s'active énergiquement la serveuse, qui tour à tour sert, nettoie et encaisse les clients. Je l'observe en silence, elle et sa chevelure rousse bouclée à la Jennifer Grey. Un coup d'œil dans ma direction et la voici qui se dirige vers moi, un sourire sincère aux lèvres. Arrivée à ma hauteur, elle s'essuie négligemment les mains et sans me regarder m'annonce :
Qu'est-ce que vous prendrez ? L'homme au comptoir voulait vous offrir un verre.

Je me penche sur le côté afin de visualiser l'animal, un bellâtre blond de grande taille à la carrure développée, la mâchoire carrée, les cheveux impeccablement gominés et parfaitement apprêté dans son jean moulant et son cuir. Il m'observe avec insistance, un sourire charmeur en coin. Amusée, je réponds à la serveuse :
Vous pouvez le remercier, mais je prendrais juste un café allongé. Je ne voudrais pas donner de faux espoirs à quelqu'un de trop masculin à mon goût, si vous voyez ce que je veux dire.

La serveuse m'adresse un sourire amusé, et s'en retourne au comptoir d'une démarche chaloupée. J'observe le playboy parler à la rouquine avec insistance et un agacement apparent. Il me jette un regard plein de frustration et d'incompréhension. Et tout cela m'amuse. Je m'installe confortablement au fond de mon dossier, les bras croisés et la mine victorieuse. L'homme se dirige lentement vers moi d'un pas lourd.
Et bien, ma belle ? On n'accepte pas mon verre ? Ce n'est pas très poli, tu sais...
Je te fais gagner du temps, beau gosse. Et de l'argent, tu devrais m'en remercier. Tu n'obtiendras jamais rien de moi, autant passer ton chemin !
Ah, tu es de ce genre de gonzesse, qui aime se faire désirer. Sympa.

Je regarde le malotru droit dans les yeux, forçant chacun des traits de mon faciès à rester immobile. Je le sonde, le provoque en silence. Ma révolte est muette, mon corps sur le qui-vive. Les secondes s'étirent à l'infini, je cherche une issue à ce conflit imminent. Une main se pose sur l'épaule de mon interlocuteur :
La demoiselle t'a dit qu'elle n'était pas intéressée, n'insiste pas, Seb.

L'homme se tourne vers la serveuse qui l'a agrippée, une tasse à la main. Elle le confronte elle aussi et je m'étonne de la clarté de ses iris bleutés, éclatant dans le reflet d'une fenêtre voisine. Il se dégage de ce petit corps une telle force et une telle assurance que je m'affaisse légèrement sur mon assise. L'homme se détourne avec un grognement et traîne le pas jusqu'à la sortie, qu'il ouvre d'un grand geste. A ce moment, je me rends compte du silence qui règne autour de nous et des regards braqués sur la serveuse. Les vieux ont interrompu leur partie, les parieurs se sont détournés de leur journal. Seul le flipper entame une mélodie annonçant la défaite du joueur qui nous observe lui aussi. La rouquine balaie la salle du regard et déclare d'une voix autoritaire :
Retournez à vos affaires, il n'y a plus rien à voir !

Elle s'approche de moi, étirant ses lèvres en un sourire bienveillant. Ses pommettes bombées dévoilent une constellation de rousseur hypnotisantes. Elles esquissent un geste pour déposer la tasse, j'avance les miennes pour la saisir. L'espace d'une demie seconde, nos phalanges s'effleurent et je perçois la chaleur réconfortante de ses doigts dans ce moment fugace. Je la toise sans ciller et lui murmure :
Merci beaucoup.
C'est la maison qui offre. Désolée pour le dérangement, conclut-elle avec un timide clin d'œil, avant de se détourner vers les autres clients.

La tasse entre les mains, je me délecte du réconfort de la vaisselle brûlante et du bref contact avec ma sauveuse que je sentais irradier au bout de mon index.

***

 — Pardon, je suis vraiment désolée !

Agathe reprit ses esprits en sentant un liquide chaud s'écouler sur sa cuisse. Sa sœur lui tendait un paquet de mouchoirs jetables qu'elle secouait avec insistance pour qu'elle s'en saisisse. Agathe observait la serveuse éponger un liquide noir au sol et ramasser des éclats de vaisselle brisée. Jade la pressa :
— Allez, éponge ta jambe, avant d'être brûlée.

Agathe passa négligemment sa paume sur la tâche de son pantalon avant de la renifler : du café. Elle ouvrit le paquet pour en sentir un mouchoir et absorber le surplus de la boisson. La serveuse s'excusa à nouveau :
— Excusez-moi, je vous rapporte une nouvelle tasse tout de suite.
Elle s'éloigne d'un pas vif jusqu'au comptoir où elle s'affaira à une nouvelle préparation. Jade la mit en garde :
— Cette fois, laisse-la faire son travail et ne cherche pas à prendre la tasse.
— Je voulais juste l'aider en prenant la tasse...
— Tu as encore eu une vision, je me trompe ? demanda Jade.
Agathe hocha la tête. Jade connaissait par cœur ses troubles et ses réactions, il lui était impossible de lui mentir.
— Quand tu as voulu prendre la tasse, tu as eu un mouvement de recul en criant, et ça l'a surprise. Je lui ai dit que tu ne t'attendais sûrement pas à ce que la tasse soit chaude...
Agathe adressa un sourire de gratitude à sa sœur, qui avait le don pour excuser son comportement bizarre à chaque vision qu'elle subissait.

Les deux femmes attendirent en silence le retour de la serveuse. Cette fois ci, Agathe se tint bien à l'écart pour ne pas reproduire l'incident. Une fois la serveuse partie avec de nouvelles excuses, Jade relança la conversation :
— Alors ? Raconte-moi un peu ce rêve avec Claude !
Agathe but une lampée du café brûlant, et après un râle de plaisir, elle entama le récit de son cauchemar nocturne. Elle lui raconta l'horreur de la guerre, la mort de Pierre, la blessure et l'onde de choc qui s'ensuivit, mais surtout son incapacité à respirer à son réveil et la douleur lancinante à sa hanche qui l'a fit boiter pendant une partie de la nuit.
Jade écoutait en silence. Elle ponctuait le récit d'Agathe par quelques « Mmmh mmmh » ou « Je vois », sans la couper ou forcer la relance. Elle avait compris grâce au temps que son aînée avait besoin d'espace pour oser exprimer son ressenti et extérioriser ces visions qui la pourrissaient. Quand enfin Agathe se tût et qu'un long silence s'installa, Jade reprit :
— Tu as tout noté dans ton carnet ?
— Comme toujours.
Les deux femmes échangèrent un regard entendu et complice. Jade n'attendrît pas plus pour en savoir davantage :
— Et à l'instant ? Qu'est-ce qu'il s'est passé avec la serveuse ?
Agathe se lança dans le récit de sa vision dans le café, de la rouquine au caractère bien trempé et au playboy lourdingue. A mesure qu'elle se remémorait les images de sa vision, elle reniflait avec de plus en plus d'insistance, comme si elle cherchait la provenance d'une odeur désagréable. Finalement, elle sentit une mèche de ses cheveux et ses vêtements, avant de s'écrier :
— Mais je rêve ! Ça sent la clope ! Ce n'est pas croyable, mais sens ! Sens ! Je sens la clope !
Elle tendit à Jade une touffe de sa chevelure brune ébouriffée et lui fouettait les narines avec. La cadette se gratta le nez, chatouillée par le contact des cheveux. Elle renifla à grandes bouffées les cheveux, à plusieurs reprises, toujours par des grandes inspirations. Son verdict était sans appel :
— Non, je ne sens rien.
— Tu es sérieuse ? s'insurgeait Agathe. Tu as le nez bouché ou quoi ? Même mes vêtements sentent la clope !

Elle tendit son bras à Jade, afin qu'elle réitère l'expérience avec la veste, mais le résultat fut le même :
— Non, toujours rien. C'est dans ta tête, tout ça. Tu ne sens rien du tout. Tu devrais faire quelque chose pour te changer les idées. Depuis combien de temps tu n'es pas sortie ?
— Je n'ai rien à faire dehors. Et personne à voir, à part toi. Je n'ai pas de raison de sortir de chez moi.
— C'est peut-être ça le problème. Sors, rencontre des gens, fais du sport, vas boire un verre. Tiens, j'ai une idée.

Jade se leva et attrapa son sac dans lequel elle fourra sa main. Elle en inspecta chaque recoin pendant plusieurs secondes, la langue sur le côté, concentrée sur sa manœuvre. Son visage s'illumina enfin et elle brandit l'objet tant recherché. Elle tendit à Agathe un petit rectangle de plastique coloré.
— Ma carte de la salle de sport. Elle est nominative, mais pas de photo, tu peux l'utiliser pour aller te défouler. Course à pied, fitness, boxe... je suis certaine que tu y trouveras ton bonheur.
— C'est là que travaille M. Muscle ? » demanda Agathe avec un sourire en coin, bien décidée à réorienter la conversation vers sa sœur et ses affaires de cœur.

Jade s'empourpra en entendant le nom. Un large sourire niais naissait sur son visage.
— Arrête, il n'est pas si musclé que ça, gloussa-t-elle. Il est juste... bien fait, quoi. Il a ce qu'il faut où il faut. Mais ne change pas de sujet. Allez, fais-moi ce plaisir. Vas-y et défoule-toi.
Agathe saisit la carte à contrecœur. Elle n'avait jamais aimé le sport, mais elle décidait d'y mettre un peu de bonne volonté. Peut-être y trouverait-elle aujourd'hui un intérêt, même minime. Au fond d'elle, elle espérait au moins que sa sœur la laisse en paix après qu'elle eut essayé de fréquenter la salle.
— Et à quoi il ressemble, ton M. Muscle ? renchérît-elle . Que je le reconnaisse quand je le verrai...
— Tu le reconnaîtras forcément, c'est le plus beau de tous, sourit-elle. Plus sérieusement, je veux que tu te changes les idées avant tout. Tu verras, après une bonne séance à frapper dans un sac ou à courir comme une tarée, on se sent vidée et en paix avec soi-même. Et qu'est-ce que tu as à perdre, après tout ? Tu n'as rien à débourser, mon abonnement est déjà payé.
— Mon temps.
— Tu te moques de moi ? Du temps, tu n'en manques pas, tu es au chômage !
— Auto-entrepreneure, s'il te plait. Et j'ai toujours ma dignité.
— Tout le monde est dans le même bain de sueur, là-bas. Tu vas suer, tu vas en chier, mais c'est pour tout le monde pareil !
— Mon amour propre.
— Tu t'aimeras davantage après le sport. Tu te sentiras fière de ce que tu auras accompli. Tu as fini de te chercher des excuses ?

De toute évidence, Jade avait raison. Agathe n'avait pas envie de suivre ses conseils et se trouvait toutes sortes de raisons pour ne pas avancer. Elle regardait la carte avec un regard vide. Qu'est-ce qui la retenait de se rendre dans cette satanée salle et au moins d'essayer ? Finalement, elle se résigna.
— Bon, très bien. J'accepte. Mais si ça ne me plaît pas, je ne veux pas que tu insistes. Si je dis non, c'est non. Entendu ?
— Entendu, répéta-t-elle avec un sourire victorieux. Et peut-être que tu rencontreras quelqu'un qui fera chavirer ton cœur.
Agathe contemplait l'air mi-rieur, mi-confident de sa petite sœur. Même si elle avait grandi ensemble et malgré leurs six ans d'écart, elles n'avaient pas la même vie sentimentale. Le nombre des conquêtes amoureuses d'Agathe ne dépassaient pas les doigts d'une main, alors que celles de Jade avaient explosé depuis sa découverte des applications de rencontre. Son aînée enviait cette ouverture d'esprit et de mœurs.
— Peut-être que je tomberai sous le charme de M. Muscle, s'amusa Agathe en vidant sa tasse de café.
— N'y pense même pas !

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