C’est bien ce qu’il me semblait, rien d’intéressant, pourquoi diable les gens viennent témoigner à tout vas… « Ah oui oui, ces derniers temps son bronzage semblait plus clair, ah oui oui, je suis très pertinente ». Bougre de dieu…

• Rebonjour Capitaine.

• Ah tiens, te revoilà ! Tu en as mis du temps…

• Oui, ça été plus long que prévu…

• C'est-à-dire ? Au moins tu tiens encore debout… Ça c’est bien passé ?

• Oui, très instructif !

• Hmm… éhéh…

• On avait dit pas de blague ! On ne parle plus de ça…

• Très bien, ça marche. T’es pas au bout de tes peines. Alors ?

• J’ai discuté avec plusieurs habitués de l’étage deux, en plus d’être bien aimables ils sont très, très bavards…

• Accouche ! On n’est pas dans une série…

• Je pense que nous devrions rendre visite à ce gendarme Chalon, peut-être même le convoquer… D’après les dires, ils étaient devenus des amants réguliers, c’est notre boulanger qui s’est montré très entreprenant et curieux envers lui…

• Curieuse coïncidence n’est-ce pas… Je le savais.

• L’accident de ses parents… est peut-être lié en effet.

• Chalon avait-il connaissance de qui était Gabriel ? Non…

• Il semblerait que non mais…

• Mais ? Je la sens venir…

• La veille du décès, entre dix heures et midi, ils étaient tous les deux là-bas… Et certains les ont vus se disputer, de façon plutôt intense et… Gabriel est parti en pleurant.

• A quel sujet ?

• On ne sait pas, mais d’après un certain Bertrand Douche, le gendarme aurait prononcé ces mots avant de partir lui-même : « Je l’aime, je devais lui dire… ».

• Appelle le Parquet, je veux un mandat tout de suite. Et merde, je la sens mal cette affaire…

• On a assez d'éléments pour ça ?

• Oui, mais peut-être pas pour ce préfet. Il faut que je vérifie qui tu es... Chalon.