François

Une minute de lecture

Au moment où mes yeux se posent sur Jack, mon Berger allemand, il me semble le comprendre. Partager des souvenirs tristes. Des images poignantes. Il est d’un calme révolutionnaire !

Comme après chaque retour de balade, je m’assieds sur mon fauteuil en cuir noir, épuisé. À ses côtés s’en trouve un second, vide, qui était réchauffé par le corps de ma femme, Magalie, lorsqu’elle faisait encore partie de ce monde. Jack, quant à lui, s’asseyait sur le tapis entre la table basse et le canapé.

Parfois, il s’approchait doucement et réconfortait tendrement les pieds de Magalie.

Aujourd’hui, je pense que notre relation est toujours fusionnelle, si ce n’est qu’elle s’est accrue au fil des ans. Mais une chose est absente. Je le sais.

À cette pensée, Jack se redresse et me rejoint en se calant contre ma jambe, me faisant émerger d’un rêve fabuleux. Hé oui, même à quatre-vingt-huit ans je suis encore capable de rêver !

Je fixe un instant ses yeux marron et les souvenirs se mêlent à la réalité. Mutuellement, nous nous comprenons.

A dix-huit heures, un mardi après-midi, une lumière s’est allumée. Celle de notre complicité sans égal.

Nous avons enfin ouvert notre cœur, dans lequel était piégé un passé douloureux depuis de nombreuses années.

Annotations

Vous aimez lire Valanaire ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0