J’ai plusieurs fois rêvé lorsque je n’étais encore qu’un chiot. Nous rêvons à tout âge me direz-vous ! Vous avez raison, cependant davantage durant cette période me concernant.

Je souhaitais prendre ma liberté. Je voulais gambader où bon me semblait vivre à l’écart de la civilisation. Pourquoi ?

Pour échapper à la barbarie des Hommes. Il est vrai que je ne suis pas partisan des guerres, des conflits et des images noires qui tournent autour de leur tête.

Je devais être âgé de seulement trois ou quatre mois lorsque j’ai aperçu Caramel, le chat de mon voisin d’époque avec qui je m’entendais très bien, se faire percuter par une voiture devant mon portail. Je me souviens avoir beaucoup pleuré pour Caramel. Le chauffard n’avait même pas pris la peine de constater les dégâts. Un véritable démon dénué de sentiments.

Bien sûr, la famille a rapidement retrouvé le chat en revenant de leur travail.

J’ai simplement eu envie que cet humain paie pour ce qu’il a fait.

Ce n’est pas parce que nous sommes des animaux que l’on doit nous traiter comme une sous-espèce à la vôtre !

D’ailleurs, cet homme, si je reprends la signification de votre expression favorite, n’est-il pas lui-même un animal à laisser une pauvre créature sans défense agoniser en plein milieu de la rue ?

Ceci est une question rhétorique à laquelle chaque personne aura une vision différente.

Quoi qu’il en soit, je rêvais de m’envoler. De partir loin des Hommes. Loin de la civilisation. Loin du monde.

Tout ça pour au final me rapprocher de la nature et de mon cœur. Mais cette pensée est-elle trop inimaginable pour un chien ?

Hé oui, la seule chose que vous ne pouvez pas encore analyser chez les animaux ce sont nos pensées profondes. Nos réflexions. Peut-être avons-nous une conscience plus importante que la vôtre ?

Nous n’avons pas la réponse pour l’instant, et heureusement. Cela prouve bien aux animaux qu’il nous reste un soupçon de liberté à défendre !