Encore du olé olé les enfants mouhahahaha !

Boy Epic - Trust

La tension est insupportable ! Non mais bordel, pourquoi c'est ce type que la Guilde a décidé de me coller dans les pattes pour la suite de la mission à Las Vegas ? Et d'ailleurs pourquoi je m'emmerde à accepter leurs exigences de travailler avec ce débile ? Je suis un électron libre putain !

On sait tous pourquoi tu supportes les guignols de la Guilde... J'ai presque l'impression d'entendre Lars me susurrer cette remarque moqueuse à l'oreille. Je lève les yeux au ciel et tire furieusement sur ma cigarette. Ouais mais on a tous nos limites n'est-ce pas ? Eh bien, la mienne c'est clairement la présence de William dans mon dos ! Je sens ses yeux haineux qui me fixent depuis une heure !

— C'est bon là William ! je finis par lancer avec agacement en me retournant brutalement pour lui faire face. Tu commences sérieusement à me gonfler avec tes regards venimeux ! T'as quelque chose à me dire peut-être ?

— Ouais, il se décolle du mur sur lequel il est appuyé et vient se planter devant moi, l'air menaçant. Il est peut-être plus grand que moi, mais il ne m'impressionne pas du tout. Je lui fais bouffer le tapis quand il veut !

— Je ne sais pas à quoi tu joues avec Iris l'amerloque, mais laisse-la tranquille !

Ah, mais tiens, voilà ! Ce con se décide enfin à aborder LA discussion qui lui tient tant à cœur depuis cette fameuse confrontation devant la chambre de Miss France. Bon, je ne sais vraiment ce qui m'a pris de me glisser dans le lit avec elle, mais M. le beau gosse n'a pas du tout apprécié le spectacle quand il a déboulé dans la pièce.

Je crois qu'il aurait peut-être essayé de me buter si Marie n'était pas intervenue et avait exigé qu'il s'en aille. Elle m'avait ensuite jeté un regard noir avant de partir à son tour. Et depuis, c'est plus fort que moi, j'arrive plus à quitter cette nana. Je ressens constamment le besoin de l'avoir dans mes bras, m'enivrer de son odeur, mais surtout l'embrasser... Merde alors, elle me rend fou !

J'ai aucune idée de ce qu'il y a entre nous, mais je crois que ça me plait bien. Et je ne vais certainement pas laisser ce sombre abruti m'emmerder longtemps avec ça.

— On est bien avec Miss France, je réplique, alors va foutre la merde ailleurs !

— Tu ne l'appelles même pas par son vrai nom ! rage William en serrant les poings.

— Et alors ? C'est peut-être un truc entre nous ?

Non mais ! On aurait vraiment dit deux gamins qui se battent pour une fille ! Mais il a quel âge déjà ce type ? Et toi, t'as quel âge ? se moque une petite voix dans ma tête, et pour une fois, Lars n'y est pour rien.

Notre duel de regards dans cette pauvre ruelle est interrompu par l'arrivée de deux gamins, un garçon et une fille, qui se dirigent vers nous d'un pas décidé. Pas plus de vingt ans, les mêmes traits fins avec de beaux yeux en amande, de longs cheveux noirs rassemblés en une longue tresse dans le dos... Je reconnais immédiatement Láng* et Húlí*, des jeunes, frère et soeur, qui viennent tout juste de se lancer dans le dur métier de chasseur.

— Shīzi* ! s'exclame Húlí en se jetant joyeusement dans mes bras et je lui rends son étreinte en souriant. Tu es toujours aussi beau Gēge, as-tu de nouveaux tatouages ?

Du coin de l'œil, je vois Will qui nous regarde d'un air mauvais.

Láng se contente de m'adresser un signe de tête, puis il se tourne vers l'autre con et me demande en chinois : "c'est qui ?"

— Un petit branleur qu'on m'a collé dans les pattes pour aujourd'hui, je réponds dans la même langue. Mais qu'est-ce que vous faites ici ? C'est Asmet que je devais voir.

— Il ne pouvait pas venir, et comme on était dans le coin, il nous a envoyés...

— En français s'il vous plaît, crache William en se rapprochant, le regard noir. Tout le monde ne parle pas japonais ici !

— C'est du chinois pauv'con, rétorque Láng in french, tandis qu'Húlí pouffe de rire en dévisageant M. le beau gosse d'un air mi-amusé, mi-intéressé.

— Ton ami est vraiment beau, mais ce n'est visiblement pas une lumière, elle me lance en chinois, puis elle tourne autour de William qui la suit du regard avec agacement.

— Donc pour la vente d'armes, Asmet a des infos ? je demande en français pendant qu'Húlí continue de détailler l'autre avec un air gourmand et tout en faisant des commentaires salaces dans sa langue natale.

— J'en ferais bien mon quatre heures...

— Húlí, ça suffit ! la gronde son frère et elle obtempère, non sans avoir lancé un dernier regard charmeur et carnassier vers ce pauvre William qui commence à être mal à l'aise. Je compatis un peu. Je me souviens quand la gamine n'arrêtait pas de me faire du rentre-dedans à une époque, je ne savais plus où me mettre !

— Alors pour Allistair ? Asmet sait pourquoi il était à cette vente d'armes ? je demande tandis qu'Húlí revient vers Láng et que l'autre beau gosse se tient un peu à l'écart, les bras croisés et la mine revêche.

— Oui, apparemment ton démon était à la recherche d'un Imperium scellé...

— C'est impossible, coupe William avec agacement. Les Imperium ne sont juste qu'une légende. Une source infinie d'énergie pure ? ça n'existe pas !

— Bah depuis quelques jours les rumeurs enflent à ce sujet, rétorque Láng en lui adressant un petit sourire moqueur. D'ailleurs je suis étonné que vous n'en ayez pas encore eu vent en Europe, parce que l'Imperium serait là-bas...

Je me frotte le menton, pensif. C'est pas possible, toute cette histoire devient franchement glauque. D'abord le Séraphin et après un Imperium scellé ? Et maintenant qu'Allistair s'est fait exploser la tête, mes chances de remonter jusqu'à Astaroth sont désormais presque nulles... Mais fait chier putain !

J'ai envie de crier, tellement j'enrage. Après tous les efforts fournis pour mettre la main sur l'autre con, retour à la case départ ! Enfoiré de Ronan !

Encore un autre problème à gérer aussi : maintenant qu'ils m'ont retrouvé, ces fanatiques ne vont plus me lâcher. Ronan n'arrêtera pas tant qu'il ne m'aura pas fait la peau... Génial ! C'est parfait tout ça. Vraiment parfait.

Je m'allume une nouvelle clope le regard sombre, tandis que Láng et William m'observent. Vite, je fais ma tête de celui pour qui tout baigne en me tirant une taffe.

— OK, donc c'est tout ? je demande d'un ton nonchalant. Asmet n'a aucune autre info ? Quelque chose de moins "Contes des mille et une nuits" ?

— C'est pas une blague Shīzi, réplique cette fois-ci Húlí en me fixant avec sérieux. Les démons cherchent vraiment un Imperium scellé, les rumeurs courent jusqu'en Asie. Beaucoup sont inquiets, si jamais ils arrivent à mettre la main dessus...

— D'accord, je vais vérifier cette piste, je soupire en levant les yeux au ciel. Même si j'y crois pas une seule seconde... du coup on va y aller avec mon partenaire (je crache le mot avec ironie) parce qu'on a encore des tas de trucs à faire. Faites attention à vous, OK ? Et surtout, ne prenez pas de risques inconsidérés !

— C'est trop bien de t'avoir revu Gēge* ! Húlí me serre à nouveau très fort contre elle, puis elle me lâche et se dirige vers William, le regard brillant.

Son frère en profite pour s'approcher et me glisser en chinois.

— Fais attention avec ce type, il te regarde comme s'il rêvait de te tuer.

— Crois-moi, je suis déjà au courant, je marmonne en jetant mon mégot de cigarette, puis je me tourne vers William, juste à temps pour voir qu'Húlí vient de lui donner un petit bout de papier. C'est moi ou notre beau gosse national est affreusement gêné ?

— Appelle-moi quand tu veux Shuàigē*, susurre la gamine en lui envoyant un baiser sous le regard mi-agacé, mi-amusé de Láng. Il l'entraîne ensuite avec lui en la sermonnant sur son comportement, arguant qu'elle devrait au moins s'en tenir aux jeunes de son âge... et je ricane malgré moi.

Une fois de retour à la Guilde, je suis pressé de retrouver le calme de ma chambre... et Miss France oui j'avoue ! Mais William me retient par le bras :

— Je finirais bien par trouver ce qui cloche chez toi l'amerloque, il me siffle avec un air menaçant. Et Iris aura enfin la preuve que t'es pas du tout net !

Je dégage brutalement sa main et m'en vais sans même lui accorder un regard. Ce type est vraiment lourd ! Miss France fait ce qu'elle veut !

Mais alors que je monte quatre à quatre les escaliers, je ressens un malaise qui monte. Cet abruti de William a raison, il y a tellement de choses que Miss France ignore sur moi, mon passé, le but de toute cette traque...

Tous ces secrets, ça commence à me peser un peu. Peut-être que je devrais lui dire... mais est-ce que je peux lui faire confiance ? Elle travaille pour la Guilde et donc pour le Vatican merde ! Raaaaah c'est tellement compliqué tout ça !

Je pousse la porte de ma chambre en marmonnant... et tombe presque à la renverse lorsque Miss France se jette dans mes bras.

— Pourquoi c'était si long ? elle ronchonne, le regard plein de reproches. J'ai fini par croire que vous vous étiez entretués à Las Vegas avec Will !

— Crois-moi, on était à deux doigts de le faire, je grommèle alors qu'elle passe ses bras autour de mon cou. Je suis sur le point d'ajouter un truc, décidé à lui parler de toute cette histoire avec Allistair et même Ronan, mais elle pose ses lèvres sur les miennes et comme à chaque fois, mon pauvre cerveau me lâche.

On reste un long moment à s'embrasser comme ça au milieu de la pièce, c'est devenu une habitude depuis l'épisode Ronan. Puis Miss France devient plus entreprenante. J'adore quand elle fait ça, mais faut d'abord que je prenne une douche. Je ne dois pas sentir la rose après avoir passé des heures dans une ruelle puante.

— Non non non, elle proteste alors que je la repousse doucement et fais mine d'aller dans la salle de bain. Tu m'as fait assez attendre comme ça ! Moi j'ai envie de toi là maintenant !

D'un geste impérieux, elle reprend possession de ma bouche et je capitule. Elle déboutonne lentement ma chemise et me la retire sans cesser de m'embrasser. Puis ses lèvres quittent les miennes pour glisser le long de ma mâchoire, mon cou, mon torse... Gosh, c'est tellement sensuel et excitant !

Je ferme les yeux, savourant pleinement la sensation de ses lèvres et sa langue sur ma peau, tandis que ses doigts descendent plus bas. Elle défait ma ceinture et glisse une main impatiente pour saisir mon sexe. Je sursaute malgré moi. Bordel de merde !

— C'est moi ou t'es un peu tendu aujourd'hui ? me demande Miss France en levant des yeux interrogateurs. Un truc avec la mission ? J'ouvre la bouche pour répondre, mais elle me coupe. Non pour l'instant je ne veux rien savoir. Laisse-moi d'abord m'occuper de toi...

Elle m'embrasse furtivement sur les lèvres, puis descend carrément vers mon entrejambe sans me quitter des yeux. Mais putain qu'elle est belle ! Je glisse une main sur sa joue, tandis qu'elle se place à genoux, ses doigts brûlants enroulés autour de ma queue. Elle lèche le bout en m'adressant un regard coquin, sa langue tourne autour de mon gland, comme si elle dégustait une glace.

Damn qu'elle est excitante !

Elle joue avec moi, dans ses prunelles brille une lueur espiègle. Puis elle me prend en bouche, ses lèvres sexy glissent le long de mon membre. Je laisse échapper un gémissement tellement c'est bon putain ! Cette sensation de chaleur, le contact de sa langue experte sur cette partie de mon corps... Mes doigts s'enroulent dans ses cheveux tandis qu'elle me suce et aspire avec application.

La tête rejetée en arrière, je savoure le moment... mais je l'admire aussi. Le spectacle de ma queue entre ses lèvres est encore plus excitant que la sensation qu'elle me procure. C'est officiel, cette nana me rend dingue ! Pas seulement pour la baise, mais pour plein d'autres trucs que je serais foutrement incapable de nommer.

Mais on s'en fout, tout ce qui compte c'est nous... enfin je crois ?

Je me rends compte que je ne veux pas jouir dans sa bouche, c'est entre ses cuisses que je veux être ! Je la redresse et me jette sur ses lèvres. Je l'embrasse passionnément en plaquant mes mains sur ses fesses et Miss France gémit de contentement contre ma bouche. Je la soulève, la porte vers le lit où on se laisse tomber sans cesser de s'embrasser.

J'en peux plus, j'ai besoin d'être en elle ! Je la dénude avec impatience en la couvrant de baisers, puis je me place sur elle, mon sexe prêt à la pénétrer. Yeux mi-clos et lèvres entrouvertes, elle m'entoure de ses bras et se cambre vers moi pour rapprocher nos bassins. Ses jambes s'enroulent étroitement autour de ma taille et je m'enfonce dans son intimité, le regard plongé dans ses prunelles vertes.

Comme à chaque fois, ce n'est pas seulement bon, c'est divinement bon ! Nos corps sont soudés, je sens ses tétons qui pointent délicieusement contre ma peau. Sa respiration haletante et ses gémissements résonnent comme une douce musique à mes oreilles tandis que je vais et viens de plus en plus vite en elle. Ses mains agrippent mes cheveux, sa bouche cherche la mienne... Gosh, je perds pied !

L'orgasme vient nous terrasser en même temps. Je la presse contre moi, son corps nu tremble contre le mien. Elle s'accroche et gémit mon nom sans retenue.

— Nom de dieu Iris, c'est tellement bon... je murmure à son oreille, en accentuant notre étreinte. Elle me répond par un beau sourire, puis m'embrasse longuement. Un long baiser passionné... qui me fait directement bander en elle.

Aaaah merde ! Quand je disais que cette fille avait un effet incroyable sur moi !

*Láng : loup en chinois

*Húlí : renard en chinois

*Shīzi : lion en chinois

*Gēge : grand frère en chinois

*Shuàigē : beau gosse en chinois