LEO - Fait comme un rat !

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Coucou les petits Bloody Helleurs ! Voici le dernier chapitre du tome 1 de Bloody Hell ! Une petite dédicace spéciale pour Clarys Ormane qui nous a aidé pour les scènes de combats ! <3

Des bisous <3

Lacuna Coil - The end of time

Partir ? Rester ? J'ai l'impression d'être déchiré en deux : je veux prendre Miss France dans mes bras, m'enivrer de son odeur, rester avec elle... mais en même temps, je veux me casser loin de cet endroit, de toute cette merde... du Vatican !

Pendant un instant, mon cerveau bugue et je reste juste comme un con devant elle. Je n'essaie même plus de m'expliquer, elle ne veut plus rien entendre. Et pourtant... je suis sur le point d'avancer une main, mais elle me dit de dégager. Sa voix pleine de hargne me fait reculer, ses yeux évitent les miens et ça fait vraiment mal.

— Je suis désolé, je chuchote, la gorge serrée.

Le cœur lourd, je me précipite alors dans le couloir avec mes Magnums comme unique bagage, quand j'entend des cris de rage, des bruits d'objets que l'on fracasse contre le mur. Je stoppe aussitôt. Miss France ! Merde ! Et puis tant pis !

Je suis sur le point de revenir sur mes pas pour la rejoindre, mais des bruits de personnes accourant dans ma direction me bloquent dans mon geste. Non, non, non ! proteste une voix dans ma tête, j'ai presque l'impression de voir les clignotants rouge et bleu qui vont avec. Tires-toi et tu verras après pour la nana !

Je croirais presque entendre Lars...

Mes passionnantes réflexions sont coupées par une violente bourrade qui m'envoie valser contre le mur. L'impact me fait perdre mes flingues qui volent au loin. Bordel ! Je reprends mes esprits juste à temps pour éviter de me prendre une ranger dans le ventre. Zut, c'est ce bon vieux William qui me toise avec fureur.

— Je t'avais prévenu le ricain, il gronde. Maintenant je vais te faire la peau !

Il se rue vers moi et me lance un poing rageur en pleine face. Je réussis à parer son attaque avec un bras et lui envoie violemment mon coude dans la mâchoire.

— J'ai vraiment pas de temps à perdre avec toi mec, je crache et je lui balance un crochet du droit qu'il évite de justesse. Sans attendre, je vise ses genoux d'un brutal coup de pied, mais il fait un bond en arrière, ses bottes crissent sur le parquet.

Mon souffle est court, mes lèvres s'étirent malgré moi en un sourire féroce. Mais c'est qu'il est en forme le petit William aujourd'hui !

— T'es foutu connard, tu ne sortiras jamais vivant d'ici ! il grogne et dégaine ses flingues, le regard plein de haine.

Sans blague ! Déjà les pistolets ? Je me jette sur lui et le plaque contre le mur. Je lui envoie mon genou dans le bide, un coup de tête dans la poire, puis je lui tords les poignets pour lui faire lâcher ses armes. Mais William me repousse brutalement, un peu sonné, et la respiration saccadée.

Du revers de la main, j'écarte violemment le pistolet qu'il me pointe dessus et le flingue finit sa course un peu plus loin. Il ne se laisse pas impressionner et d'un geste rapide, balance son pied qui se plante direct dans mes reins.

Aaaaaaah bordel, ce que ça fait mal !

Il tourne ensuite sur lui-même et je me retrouve affalé contre une étagère après avoir reçu sa ranger dans la gueule.

Je dois admettre que son jeu de jambes est excellent ! Mais j'ai vraiment pas le temps de faire mumuse avec lui. C'est décidé, faut que je me tire d'ici !

Alors qu'il se rue vers moi, j'attrape une figurine sur l'étagère et l'explose sur sa face avec un cri de rage. Puis je le saisis par le devant de sa chemise et l'envoie brutalement s'écraser contre une vitrine, tête la première. Je lui balance ensuite mon coude dans le dos et il s'affale par terre dans un bruit de verre brisé.

Voilà, ce bon vieux William va faire un gros dodo et moi je vais enfin pouvoir me casser ! Je ramasse mes Magnums et détale sans demander mon reste.

Mais c'est trop tard, plusieurs petits moutons de la Guilde me tombent déjà dessus, armes en poings. Ils ouvrent le feu sans sommation et je plonge dans les escaliers pour éviter de finir en passoire. Je dévale les marches. Je vais où maintenant ? Vite à gauche ! Je pourrais passer par la salle d'entraînement et sauter par une des fenêtres pour rejoindre les jardins ?

Merde, plusieurs Chevaliers déboulent devant moi. Pas le choix, je leur tire dessus. Je vise les épaules ou les jambes et file devant eux alors qu'ils s'écroulent. J'échange des coups de feu avec d'autres petits moutons, il en vient désormais de partout ! puis je déboule dans un couloir que je reconnais aussitôt.

Celui qui mène à la salle d'entraînement, parfait !

Je traverse le couloir en trombe quand deux personnes surgissent brusquement par une porte sur la droite et je manque leur rentrer dedans.

— Leo ?! s'exclame Marie la blondinette.

Les yeux écarquillés comme des billes, elle me fixe, les mains accrochées au bras du gars qui l'accompagne. Un petit BCBG binoclard qui se dresse courageusement face à moi et brandit un espèce de taser d'une main tremblante.

— Rends-toi l'Américain, il lance. Sinon, je...

Mais bordel, pas le temps de parloter ! Je le désarme facilement du plat de la main et l'assomme avec son bidule. Il en perd ses lunettes et s'affale par terre comme une masse. Marie pousse un cri horrifié et se précipite vers son acolyte.

— Vraiment désolé, je lance en poursuivant ma course tandis que Marie me traite de "sale connard" d'une petite voix aiguë.

Zut, me voilà dans de beaux draps, Miss France me hait et maintenant, je ne peux plus compter sur sa meilleure amie pour prendre ma défense. Génial !

Enfin dans la salle d'entraînement, je bloque aussitôt les portes avec un bâton de combat qui traîne par terre, puis j'examine les lieux. Quoi ? Je ne me souviens pas que les fenêtres étaient aussi hautes et que le vitrage avait l'air aussi épais ! Je lève mes flingues et presse sur la détente... mais ça tire à vide. Plus de balles, sérieux ?!

Putain de bordel de merde ! Mais je vais faire quoi moi maintenant ? En plus, les petits moutons sont déjà là devant la porte à essayer de la défoncer. Je regarde tout autour de moi, je scanne les lieux... et aucune porte de sortie.

Le seul moyen de sortir d'ici serait de me faire tuer, mais le Vatican va sûrement réclamer mon cadavre... FUCK ! Je suis dans une putain d'impasse. Donc pas le choix, plan B !

Avec un petit sourire crispé, je lève docilement les mains en l'air en signe de reddition, alors que les moutons fracassent la porte vitrée. Ils déboulent dans la pièce, ce cher William en tête de cortège, et pointent tous leurs flingues vers moi.

M. le beau gosse national a de vilaines coupures partout sur le visage et je ricane de contentement en croisant son regard haineux.

— Déjà réveillée la Belle au bois dormant ? je lance d'un ton moqueur et il réagit au quart de tour. Il se rue vers moi, me saisit par l'épaule et m'envoie brutalement son genou dans le ventre. Je m'étale sur le sol, c'est grave douloureux, mais un rire nerveux me secoue. Et je me prends la ranger de l'autre en pleine poire.

Ah, mais putain ! Pourquoi il n'appuie pas sur la détente qu'on en finisse ?

— Tu fais moins le malin hein, grince William en me tirant par le col, puis il m'envoie un nouveau coup de pied dans le bide. Un gémissement m'échappe malgré moi. Je crois que j'ai le nez et la mâchoire cassée, mais aussi des côtes en miettes. ça fait un mal de chien ! Mais je continue de rigoler nerveusement en me retournant sur le dos.

— Et toi tu faisais moins le malin quand je t'ai fracassé la tête contre une vitrine tout à l'heure, je rétorque d'une voix pleine de sarcasme.

Parfait, ce bon vieux William est sur le point d'exploser. Il braque son arme sur ma tête et actionne le chien en me fixant avec haine... Personne n'esquisse un geste pour l'arrêter. Tout le monde veut apparemment me voir crever, sympa ! L'autre ne tire cependant pas et je me retiens de lever les yeux au ciel, tellement c'est chiant !

— Mais allez vas-y appuie sur cette putain de détente, abruti ! je crache alors en levant difficilement un majeur dans sa direction. Depuis le temps que t'en rêve !

Son regard se durcit et il se décide. Je le fixe en souriant, mais en fond, j'ai la trouille à l'idée de crever et revivre le supplice qui viendra après... et Iris...

— Mais qu'est-ce que vous faites ? WILL, NON ! STOOOOOOOOP !

Le coup de feu part, mais la balle se loge dans le sol, à quelques centimètres de mon visage. Une silhouette vient de se jeter sur William. Une Miss France complètement enragée qui envoie son poing dans la gueule de l'autre crétin. Le beau spectacle me fait sourire... mais mon rictus se transforme en grimace avec ma mâchoire cassée.

— NON MAIS T'ES COMPLÈTEMENT MALADE ! hurle Miss France en continuant de frapper William qui n'en revient visiblement pas de sa réaction.

— Mais arrête Iris ! il rugit en la repoussant avec difficulté. Ce type est un ennemi de la Guilde et toi tu le protèges ? T'es devenue folle ou quoi ?

— Le Vatican le veut vivant ! VI-VANT espèce d'abruti fini ! Et toi tu vas lui exploser la cervelle pour des petites mesquineries !

La joie que j'éprouve en la voyant éclate comme un ballon crevé à la mention du Vatican. Elle va vraiment me livrer à ces connards ? Apparemment oui. Sans me regarder, elle ordonne froidement à des Chevaliers de me relever et me passer les menottes. Putain, son indifférence me fait vraiment mal !

Je me laisse faire et tandis qu'ils m'emmènent, mon cerveau tourne à vitesse grand V. Il ne me reste plus qu'une seule et dernière option... rien que l'idée d'en arriver là me dégoute grave, mais tout sauf le Vatican...

— N'y pense même pas Leo ! crache soudain une voix de velours alors qu'on approche de la sortie. Non, mais sérieusement ? Combien de fois, je vais devoir te mettre en garde contre l'utilisation de cette bague ?!

Tout le monde se tourne d'un même mouvement vers le nouveau venu : Lars ?! Mais qu'est-ce qu'il fout là ? Il avance à grands pas vers nous, sans se soucier des armes braquées sur lui, le regard noir et un doigt accusateur pointé vers moi.

Derrière lui, un portail est ouvert, tel un trou noir qui n'attend plus que nous.

— Je t'avais dit que ça finirait mal toute cette histoire ! il râle en s'approchant. Je te l'avais dit ! Mais est-ce que tu m'as écouté ? Non, comme d'habitude tu n'en fais qu'à ta tête ! Et tout ça pour une fille...

— N'avance plus le Passeur ! aboie William en visant la tête de mon ami. Fais un pas de plus, et je t'explose la gueule !

Lars s'arrête, puis se tourne vers lui. Ses yeux se plissent, puis brillent d'une lueur violette qui ne présage rien de bon. Ah, c'est mauvais ça !

— Si beau et pourtant si grossier, quel dommage... il murmure en soupirant avec déception. Il fait ensuite un petit geste négligent de la main pour ouvrir un autre portail dans lequel il jette le beau-gosse national d'une simple pichenette. Allez hop un petit voyage à Tombouctou devrait te faire du bien, ha det !

Et le portail se referme sous le regard éberlué de tous les moutons présents. Il y a une minute de flottement puis dans un bel ensemble, ils appuient tous sur la détente et les balles fusent vers Lars. Ce dernier hausse un sourcil moqueur, lève un doigt. Et le temps s'arrête. Littéralement. Les balles restent en l'air, tout le monde est figé.

Tout le monde à part Lars, moi... et Miss France. Pendant un instant, mon ami semble surpris de la voir encore libre de ses mouvements, puis hausse les épaules. Il avance vers nous en poussant négligemment les chevaliers figés sur son chemin avec ses pouvoirs.

Complètement abasourdie, Miss France lui braque ses Beretta dessus et Lars lui fait un sourire éclatant.

— Allons Iris, on sait tous que tes petits pistolets ne peuvent rien contre moi, il dit gentiment. Alors, écarte-toi s'il te plait, je ramène Leo à la maison.

— Mais qu'est-ce que t'es au juste ? elle bafouille, tandis que Lars se plante devant elle, un sourire aimable sur les lèvres. Mais ses yeux restent glacials. Il est tout simplement flippant à cet instant précis.

Je crois que c'est le moment d'intervenir, je ne veux pas qu'il s'en prenne à Miss France. Cette dernière continue de le fixer, l'air ahuri. Elle semble complètement sur le cul, et je comprends. Lars est tellement fascinant lorsqu'il est en mode "Dark".

— Iris, je murmure en posant mes mains menottées sur les siennes. Puis doucement, je l'incite à baisser ses armes. Elle se tourne vers moi, le regard perdu. Nos yeux se croisent. Des larmes de frustration brillent au coin des siens, et ça me fend le cœur. J'ai envie de la prendre dans mes bras, tout lui expliquer...

— Leo on s'en va, ordonne Lars d'un ton sans réplique.

— D'accord, je râle pour la forme, mais au fond je suis content qu'il soit venu me sauver les fesses. S'il n'avait pas été là...

Je le rejoins, frôlant Miss France au passage. J'évite cette fois-ci ses prunelles vertes. Je ne peux pas affronter son regard. Pas envie d'y voir la colère ou la haine qu'elle doit sûrement éprouver à mon égard. Je crois que je ne le supporterais pas.

Mon ami retire immédiatement mes menottes d'un claquement de doigts, puis examine mon visage en grimaçant de colère. Je ne dois pas du tout être beau à voir. Il jette un regard de reproche vers Miss France qui nous fixe sans rien dire.

— Vous lui avez massacré son joli minois, il siffle et je lève les yeux au ciel.

La tension est insupportable. Lars est vraiment, mais vraiment furieux. Mieux vaut qu'on s'en aille avant qu'il n'explose et que tous ces gens ne finissent en pâté.

— Aucune importance Lars, t'arrangeras ça à la maison. Maintenant, on se casse.

Un ultime regard de tueur vers Miss France et il se détourne vers le portail. Mes yeux rencontrent une dernière fois les siens. Ses prunelles vertes brillent d'une lueur incertaine, blessée. C'est comme si elles essaient de me dire quelque chose.

Mais quoi ?

— Je suis vraiment désolé, je chuchote pour la millionième fois et j'ai l'impression d'être un gros minable.

Mais je ne sais vraiment pas quoi faire et encore moins dire. Plus le temps de lui expliquer. Elle ne m'écoutera pas... Tout ce que je peux faire c'est la laisser tranquille. Ne pas l'entraîner dans toute cette merde avec moi.

Mon coeur se serre à l'idée que je ne reverrais plus cette nana... mais, j'ai pas le choix. Elle est du côté du Vatican et moi... C'est mieux comme ça.

Et c'est la tête basse que je ramasse mes Magnums puis traverse le portail avec Lars.

A suivre...

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