Prologue
Au cœur des bois sombres, une ombre furtive danse parmi les arbres, découpant l'obscurité d'un silence déterminé. À chaque enjambée, la lumière se retire, laissant derrière elle un voile léger dans cet océan d'obscurité, un mystère qui voile l'heure et dissimule tout indice.
La symphonie naturelle, étouffée par le murmure de l'eau, avertit de la présence d'un ruisseau à proximité. L'ombre se fige, alertée par un son inattendu. Un homme imposant émerge des ténèbres, mesurant 1m90, musclé, une dague effilée glissant lentement de son fourreau. Sa respiration ralentit tandis que son cœur battait de plus en plus fort, s'immisçant plus profondément dans la végétation pour effacer sa présence. Guidé par un son précis, il avance, découvrant un démon — une jeune femme aux oreilles félines. Sa longue chevelure de jais ondulait au rythme de la brise fraîche.
La démone, d'une stature semble-t-il élégante, porte une aura envoûtante. Ses formes généreuses, des hanches délicatement galbées et une poitrine discrètement attirante, restent voilées par des vêtements délicieusement déchirés, révélant tout juste quelques cicatrices comme autant de témoignages d'un passé mouvementé. Accroupie et apparemment insouciante de l'approche imminente, elle esquisse un sourire discret, sauvage. Un frisson d'excitation parcourt son être, s'intensifiant à mesure qu'elle anticipe le rituel sanglant qui va suivre.
Le grand homme, sûr de sa victoire, s'approche, dague brandie, prêt à frapper. Mais le triomphe lui échappe : dans les dernières secondes, la démone se dérobe avec une agilité désarmante, apparaissant derrière lui.
La tension s'intensifie. D'une main sur l'épaule, l'autre empoignant sa chevelure brune, la démone dévoile la gorge vulnérable de l'homme. Ses canines acérées entrent en scène, plongeant sans hésitation dans la chair. L'excitation croissante la submerge alors qu'elle savoure chaque gorgée du nectar écarlate.
Libérant le corps presque inerte, elle contemple le sang se mêlant à la terre, captant pour la première et sûrement, le pensa-t-elle, la dernière fois le regard bleu du chasseur presque vaincu avant que l'obscurité n'engloutisse sa vue.
Sans attendre une seconde supplémentaire, la démone essuya le sang qui ornait à présent ses lèvres, détournant son regard du grand homme. La forêt, jadis territoire humain, est maintenant son sanctuaire, un lieu où elle a érigé son chez-soi au cœur des ténèbres, trouvant une paix inattendue parmi les arbres ombragés.
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